En 2015, Olivia se sépare de son mari et se retrouve toute seule avec ses deux enfants: un fils de 10 mois, et une fille de 4 ans et demi. Elle décrit, "beaucoup de doutes pour eux, de l'angoisse..." Et parfois des reproches:
"Papa il est parti, c'était mieux avant, ou encore: t'es nulle... Il y a tout ça, c'est l'ascenseur émotionnel"
Une vie familiale chamboulée, et toute une logistique à gérer pour Olivia.
"Il faut prendre toutes les décisions, faire tous les devoirs, gérer celui qui est malade, celui qui est presque malade... Et tout ça seul, en décidant ce qu'on va manger le soir, comment on va ranger la maison."
Soutien administratif, regroupement des aides, chèques baby-sitting...
Aux difficultés du quotidien, s’ajoutent les galères financières: les fins de mois sont difficiles, depuis qu'Olivia travaille moins afin de s’occuper davantage de ses enfants.
"Le loyer, les cantines, les loisirs, les vêtements... Tous les mois, je reçois une notification de ma banque pour me dire que j'ai dépassé mon découvert autorisé"
Dans cette vie à 100 km/h, impossible de prendre du temps pour soi…
"La priorité, c'est toujours les enfants: on s'oublie complètement"
Pour rompre cette solitude, Olivia a créé l’association "Moi et mes enfant". Avec son associée Julie, elle ont recueilli les revendications des parents solo et réclament plusieurs mesures très concrètes: un meilleur soutien administratif, un regroupement des aides financières, ou encore des chèques baby-sitting pour pouvoir souffler. "Quand va t-on mieux considérer l'humain dans les politiques actuelles?", demandent t-elles. Une question qu'elles entendent bien poser ce jeudi, à la secrétaire d’État Marlène Schiappa.