La jungle des vendeurs à la sauvette et des spécialistes du bonneteau connaîtrait-elle encore un coup d’arrêt ? Pas moins de 35 personnes ont été placées en garde à vue après une vaste opération de police sur le Champs-de-Mars.
Tour Eiffel : "Une délinquance qui monte"
Vols à la tire, vente à la sauvette, insécurité… Selon la police, cette délinquance très visible vient entacher l’image de la France dans le monde, aux yeux des touristes. Les riverains s’en plaignent également. "En effet, il y a une délinquance qui monte depuis quelques années et qui atteint un niveau important", constate Pierre Lamalattie, porte-parole des Amis du Champ-de-Mars.
"La question à se poser est « à quoi cela est-il dû ? », souligne ce peintre, romancier et critique d’art. Bien sûr, à l’afflux de touristes, mais dans d’autres endroits où les touristes sont nombreux, on ne constate pas la même délinquance. Il y a tout un bazar, des bosquets, des rues qui ont été fermées. C'est toute une géographie qui permet à la délinquance de se cacher."
[#SudRadio] 📣 Escroqueries au pied de la Tour Eiffel
🗣 @LamalattieP " On a une délinquance qui monte, elle atteint un niveau important aujourd'hui" pic.twitter.com/icjHxp8wkG
— Sud Radio (@SudRadio) April 28, 2022
"C’est un contact désastreux avec la France"
Comment se traduit cette délinquance ? "Il y a de tout. Des gens qui sont inoffensifs qui vendent des Tour Eiffel, tous les degrés, jusqu’à une franche délinquance pour les touristes. Beaucoup se font agresser, voler leur portefeuille. C’est un contact désastreux avec la France. C’est une lente montée, pas seulement due à l’afflux de touristes. Pendant la crise du Covid, il n’y avait pas de touristes, mais un nid de délinquance persistait. C’est une question de forces de police, ou de descentes. Il faut qu’il y ait une volonté, une continuité."
"Une opération de police, c’est très bien. Mais, si c’est simplement un coup parce que l'attention médiatique se porte sur le sujet, cela n’aura pas de lendemain, juge le porte-parole des Amis du Champ-de-Mars. Il y a beaucoup de caches, peu de transparence de la vue, et c’est aussi cela qui est propice à la délinquance. Cet endroit est un peu le laboratoire du futur grand site voulu par la mairie de Paris, qui veut piétonniser les 50 hectares depuis le Trocadéro."
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