Après les orages, les pluies continues et régulières. Depuis une dizaine de jours, une partie du territoire français vit une météo particulièrement maussade, qui devrait par ailleurs durer quelques temps encore… Et ce printemps capricieux n’est pas sans conséquences pour ceux qui travaillent dans la rue ou aux abords de celle-ci.
Maryse est chargée d’aider les enfants à traverser sur les passages piétons à Paris. Entre les voitures, les camions, les motos ou les vélos qui roulent dans les flaques d’eau, se faire éclabousser fait désormais partie de son quotidien. "On est dehors 13 heures et 40 minutes par semaine, on est trempés ! Sauf le haut car le K-way protège bien...", glisse à Sud Radio celle qui a dû ressortir ses vêtements d’automne pour l’occasion : "le K-way, la casquette, la capuche...".
"Le parapluie, c’est ce qui va pousser le client à rentrer !"
Benjamin, lui, tient un snack. À cette période, il vend d’habitude beaucoup de salades. Avec le mauvais temps, il a dû changer quelque peu ses plans. "On consomme plus de choses consistantes, comme des desserts plus crémeux, des tartes, des choses plus caloriques !", explique-t-il.
Mais la pluie fait aussi des heureux chez les commerçants. Alors même que certains professionnels du tourisme font grise mine et s’inquiètent pour leur chiffre d’affaires, d’autres, eux, se réjouissent ! C’est le cas d’Enes, qui tient un magasin de souvenirs pour touristes à côté du Louvre. Les parapluies figurent notamment en bonne place sur la devanture de sa boutique. "Le parapluie, c’est ce qui va pousser le client à rentrer ! Quand il pleut, les gens se réfugient sous les arcades, ça pousse les gens à consommer, à aller dans les boutiques", reconnaît-il. Depuis le début de l’épisode pluvieux, ses ventes ont augmenté de... 20%.
Un reportage de Cyprien Pézeril