Depuis 20 ans, l'étiquetage est imposé à la viande de bœuf pour connaître l'élevage et le pays d'origine. La liste s'allonge dès le 1er mars 2022 avec la viande de volaille, d'ovin et de porc notamment, mais uniquement pour les viandes crues achetées par les restaurateurs. Les cantines et restaurants devront donc obligatoirement indiquer l'origine de leur viande pour une meilleure traçabilité. La mesure est saluée par les professionnels, mais également les consommateurs. "Je ne comprenais pas pourquoi on n'avait pas mis toutes les viandes, moi j'ai toujours milité pour ça", tance Hubert Jan, le président de la branche restauration de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Il ajoute : "C'est aussi l'occasion pour nous de nous rapprocher de façon plus générale de nos producteurs."
La mesure est également saluée par Henri Biès-Péré, le vice-président de la FNSEA : "Mais si on réclame de la production française de haute qualité, il faudra aussi aller jusqu'au bout de la démarche pour encourager la production locale et française." Il indique que 60% de la viande de poulet était importée sans que le consommateur le sache.
C'est normal que le client sache ce qu'il mange
Du côté des consommateurs aussi, la mesure est bien reçue. Comme Philippe, pour qui il était impensable d'acheter sa viande en magasin sans regarder sa provenance. "Dans les restaurants, c'est pareil. On doit avoir le même type d'informations que sur un produit pré-emballé", dit-il. Même si cette nouvelle obligation risque de donner du fil à retordre aux restaurateurs. "C'est normal que le client sache ce qu'il mange. Il ne faudra pas oublier et mettre à jour la carte tout le temps pour chaque arrivage et chaque commande", confie Charles. Cette obligation dans les restaurants et les cantines n'est qu'une première étape : les produits transformés pourraient, eux aussi, être bientôt concernés.
Ecoutez le reportage de Chloé