Les citoyens français ont encore 122 jours pour poser leur signature en faveur de ce RIP (référendum d'initiative partagée), mais où en en est la pétition pour organiser un référendum contre la privatisation d'ADP ?
L'objectif est clair : il faut atteindre les 4,7 millions de signatures citoyennes soit 10% du corps électoral français pour déclencher l'article 11 de la constitution relatif au RIP et faire en sorte qu'Aéroport de Paris reste une propriété publique.
Seulement 20% des signatures requises pour l'instant
Problème sur le pont puisque la pétition lancée au printemps de cette année par 248 parlementaires de gauche et de droite compte moins de 900.000 signatures pour le moment. Si elle n'est pas bloquée par le potentiel référendum, cette privatisation pourrait rapporter gros à l'Etat, plus encore que celle de la FDJ. Mais selon Aurélie Trouvé, présidente de l'association ATTAC, ce serait au détriment des usagers et de la collectivité. Pour appuyer son propos, elle dénonce le manque de volonté de l'État d'en informer les citoyens.
"Le gouvernement a tout fait pour rendre la signature la plus compliquée possible et fait tout pour cacher au maximum cette pétition. Tout économique censé vous dira qu'un monopole ne doit pas appartenir à des actionnaires privés mais à l'État. Ça se répercutera sur les usagers : nuisances vis-à-vis des riverains, maintien du trafic aérien malgré les préoccupations écologiques, tout ça pour les actionnaires !" Aurélie Trouvé, présidente d'ATTAC
Pour les intéressés, voici le lien de la pétition : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1