C’est un sujet important, notamment dans les Pyrénées : comment parvenir à faire cohabiter élevage et ours ? Les associations de défense des ours ont boycotté une réunion en préfecture cette semaine. Quant aux agriculteurs, ils se sentent délaissés par le gouvernement. Le ministre de l’agriculture s’est pourtant rendu sur place il y a quelques jours.
"La porte ouverte à l'abattage"
Pourquoi avoir boycotté cette réunion ? "Pour une question de gouvernance et d’asymétrie, explique Patrick Leyrissoux, vice-président coordinateur de l’association Férus, qui défend les ours, mais aussi les loups. Nous avons participé à des groupes de travail à l’automne dernier. Les opposants à l’ours court-circuitent ce dispositif et obtiennent des rendez-vous directs avec le ministre."
Par ailleurs, "ces opposants obtiennent des promesses alors que nous, qui avons participé à ces groupes de travail, n'obtenons jamais rien." Les éleveurs voudraient voir inscrire la légitime défense dans le code de l’environnement. Ils réclament aussi l’effarouchement. "C’est la porte ouverte à l’abattage d’une population déjà faible. Il y a des protections qui marchent. C’est un dispositif à la fois illégal et superflu. Concernant l’ours, en 400 gardes nocturnes, nous n’avons constaté aucun comportement agressif."
🔴 Effarouchement de l'#ours
🗣️Patrick Leyrissoux (association Ferus @OursLoupLynx) : "C'est la porte ouverte à l’abattage ! Ce dispositif est à la fois illégal et superflu !"
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Ours : légitime défense et effarouchement
"Si les moyens de protection fonctionnaient, nous n’aurions plus d’attaques, conteste Jean-Pierre Mirouze, éleveur dans l’Ariège. Dans la partie ouest de l’Ariège, où se trouve la plus forte concentration d’ours des Pyrénées. Cela représente 80 à 90% des ours. Si quelque chose fonctionnait, nous l’aurions déjà mise en place."
Que réclament les éleveurs ? "Nous voulons protéger nos salariés. Il y a un vrai danger. Les premiers concernés sont ceux qui travaillent sur le terrain, avant l’économie de montagne. La solution, c’est la légitime défense et l’effarouchement. Il faut arrêter de dire que quand on met les moyens de protection en place, il n’y a pas de prédation. Ceux qui disent cela ne sont pas sur le terrain."
🔴 Effarouchement de l'#ours
🗣️Jean-Pierre Mirouze, éleveur dans l’Ariège : "On dit que ça fonctionne, il n'empêche que le 6 avril dernier un jeune homme de 26 ans a trouvé la mort en Italie..."
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