Dans un post Facebook, le collectif “Solidarité Migrants Wilson” explique avoir été empêché de distribuer le petit- déjeuner aux migrants stationnés près du centre de la Chapelle à Paris. Les faits se sont déroulés jeudi matin.
Interrogé par l’Obs, l’une des bénévoles raconte: “Comme tous les jours, nous nous sommes présentés devant le centre. Comme d'habitude, je suis allée voir les policiers présents sur place pour nous signaler et déterminer l'endroit de la distribution”; Sauf que cette fois “rien ne se déroule comme prévu : "Le policier m'a répondu : 'non c'est pas possible, on a des ordres de la préfecture', en me brandissant un papier officiel. Il m'a détaillé tous les endroits décrits comme interdits à la distribution."
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Garés près du centre, les bénévoles se voient dresser deux amendes de 135 ans pour stationnement gênant. Ils doivent donc assurer la distribution de boissons chaudes et d’invendus de boulangerie plus loin. Mais les migrants, qui attendent l’ouverture du centre, ne se déplacent pas de peur de perdre leur place dans la queue.
De son côté, la préfecture nie avoir ordonné une “interdiction” de distribution. Au journal, 20 Minutes, elle répond: “Il n’y a eu aucun arrêté pris par la préfecture de police au sujet de la distribution de nourriture. En revanche, nous demandons aux associations de se décaler pour éviter les troubles à l’ordre public”.
Le site d’information a également interrogé la Mairie de Paris. “Il n’est pas question d’interdire la distribution de nourriture. Toutefois, depuis quelque temps, on nous fait remonter un certain nombre de problèmes, notamment de tensions et d’altercations entre migrants et avec des bénévoles” Mais cela poserait également un "problème de propreté car les déchets sont jetés à terre. Nous réfléchissons actuellement à un aménagement spécifique sur l’espace public et à proximité pour permettre cette distribution".