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Paris, Londres et Séoul vont noter l’impact écologique des voitures

Par Benjamin Jeanjean

Au cours d’un événement organisé ce mercredi à Paris, la capitale française et ses homologues britannique et sud-coréenne ont annoncé le lancement d’un dispositif expérimental de notation des voitures selon leurs émissions de particules polluantes.

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Nouvelle étape franchie par la ville de Paris dans sa lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Alors que depuis le 1er janvier dernier, les véhicules ont déjà l’obligation de circuler munis de la vignette Crit’Air, qui les classe selon leur degré d’émission polluante, et que les voitures diesel produites avant 1997 n’ont plus le droit de circuler, la maire de la ville, Anne Hidalgo, a annoncé ce mercredi un nouveau dispositif qui sera également mis en place à Londres et Séoul. Le projet, baptisé Air’volution, consiste en un système de notation des véhicules "fondé sur leurs émissions réelles de particules polluantes", dans le but de "permettre aux citoyens de connaître enfin le véritable impact environnemental des véhicules qu’ils achètent et qu’ils conduisent", selon le communiqué publié à l’issue de l’annonce.

Lancé dans le cadre du C40, organisation regroupant 90 métropoles mondiales soucieuses d’agir pour préserver l’environnement, le dispositif concernera également d’autres villes comme Madrid, Mexico, Milan, Oslo et Tokyo. Sous la responsabilité de l’ONG ICCT (The International Council on Clean Transportation), des capteurs mobiles seront ainsi installés dans les prochaines semaines dans les rues des villes concernées ainsi que sur différents modèles de véhicules. Les données collectées donneront ensuite lieu à l’attribution d’une note par véhicule, note qui pourra être consultée par le public sur Internet.

Les industriels pas forcément mécontents

Si Anne Hidalgo indique que les "récents scandales du "dieselgate" ont entamé la confiance des citoyens et des clients", ce nouveau dispositif n’entraînera pas de restrictions supplémentaires à Paris, déjà évaluée par les vignettes Crit’Air. Pour Sadiq Khan, maire de Londres, il "devient impératif d’agir", alors que les voitures les plus polluantes devraient prochainement payer une taxe supplémentaire pour accéder au centre de Londres.

Si l’on pouvait craindre une coopération difficile de la part des industriels du secteur automobile, ceux-ci ont visiblement plutôt bien accueilli la nouvelle. Des constructeurs comme Renault, PSA, BMW, Volkswagen, Toyota ou Hyundai ont en effet été reçus par les trois maires à Paris et ont validé projet, visiblement rassurés par la présence du maire de Séoul, Park Won-soon, parmi les élus à l’origine du programme. "Les constructeurs automobiles français soutiennent l’expérimentation du C40 visant à mieux évaluer la contribution du trafic routier aux émissions de polluants dans l’air", a indiqué le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Ces derniers pourraient en effet bénéficié d’une certaine manière d’un renouvellement du parc automobile en faveur de véhicules neufs.

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