"Parlons Vrai chez Bourdin" : le gouvernement a commencé à faire pression sur TotalEnergies pour que l’entreprise augmente effectivement les salaires, comme le demandent les syndicats en grève. La direction du groupe, de son côté, a proposé par voie de presse un bonus et une possible hausse des salaires en 2023.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "On n’a rien reçu de chez Total"
Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération professionnelle de pétrole de la CGT, précise : "on n’a rien reçu de chez Total". "Total, ils balancent des communiqués de presse, peut-être, mais jusqu’à preuve du contraire, les négociations, ça se fait autour d’une table." Emmanuel Lépine explique : "Pour l’instant, Total refuse l’ouverture de négociations."
Bonus proposé par Total : "Qu’on écrive ça dans un accord, et peut-être que la CGT va signer"
Les propositions de TotalEnergies, soit un bonus équivalent à un mois de salaire et une hausse de salaire de 6% en 2023 sous conditions, pourraient "convenir", concède Emmanuel Lépine. "Nous, ce qu’on aimerait, c’est quand même qu’on nous demande notre avis autour d’une table."
Le syndicaliste souligne néanmoins que les salariés demandent en premier lieu "le rattrapage de 2022", avant même de parler des salaires de 2023. La CGT estime en effet à 7% la "perte de pouvoir d’achat depuis le début de l’année".
Quant au "geste" équivalent à un mois de salaire, Emmanuel Lépine demande si c’est un mois de salaire par an. "Qu’on écrive ça dans un accord, et peut-être que la CGT va signer." Toutefois, il tient à mettre les points sur les i : "Nous, on n’attend pas un geste du bon prince, mais des négociations honnêtes, franches et surtout loyales".
"La direction de Total qui se permet de faire des annonces dans la presse, y compris mensongères"
Emmanuel Lépine critique fortement la manière de TotalEnergies de communiquer : "Ce qu’il faudrait, déjà, c’est qu’ils nous le disent en face". Il espère que les discussions reprendront car les grévistes aussi commencent à en avoir ras-le-bol. "Sauf la direction de Total qui se permet de faire des annonces dans la presse, y compris mensongères."
"Le déblocage, il est du côté de Total", juge la CGT
Les propositions de TotalEnergies pourraient être la base d’une négociation, concède Emmanuel Lépine. "Si c’est effectivement la proposition d’un salaire pérenne, c’est-à-dire non pas une prime exceptionnelle." La CGT, de fait, demande un treizième mois : "tout-à-fait", confirme le secrétaire général de la Fédération professionnelle de pétrole.
L’ouverture est possible, "si la direction de Total ouvre les négociations". Ce qui pourrait en effet conduire à un déblocage rapide de la situation. "Le mot blocage ne m’a jamais convenu, parce que ce sont des gens qui exercent leur droit de grève", souligne Emmanuel Lépine. Mais "si vous parlez de la fin de la grève, oui".
Il estime même que la situation sur le front des carburants à la pompe pourrait se régler très rapidement en débloquant les stocks dans les raffineries. "La situation peut se retrouver en 24-48 heures de manière normale". "Le déblocage, il est du côté de Total", juge le syndicaliste qui demande que Total cesse de poser des ultimatums.
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