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Parrainages : "Nous avons un problème de démocratie"

La question des parrainages, alors que certains candidats n'ont pas obtenu les 500 signatures, se fait de plus en plus pressante. Mais certains élus hésitent.

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Les candidats à la Présidentielle ont jusqu’au 4 mars 2022 pour faire valider leurs parrainages auprès du Conseil constitutionnel. AFP PHOTO MARTIN BUREAU (Photo by MARTIN BUREAU / AFP)

Les élus, les seuls pouvant donner des parrainages aux candidats à la Présidentielle, sont fortement sollicités. Certains ne savent pas encore à qui accorder le leur et ne veulent pas choisir seuls. Reportage de Lionel Maillet.

Le maire de Simiane-Collongue, dans les Bouches-du-Rhône (13), a opté pour un système un peu différent pour décider qui il va parrainer : il a demandé à ses administrés. Pour ce faire, une consultation citoyenne est organisée, et le choix se porte sur trois candidats.

Parrainages : "Je pense qu’il faut que tout le monde ait sa chance"

Les Simianais sont appelés aux urnes avec un triple choix : Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Marine Le Pen. Ils doivent décider à qui leur maire donnera son parrainage. Édouard et Hervé sont parmi les premiers à venir glisser leur bulletin dans l’urne. "Je pense qu’il faut que tout le monde ait sa chance. Et qu’il y a des milliers d’électeurs qui risquent de ne pas pouvoir s’exprimer", explique l’un d’entre eux. "C’est une façon d’aider tous les candidats."

Pour autant, "les trois candidats qui sont sur cette liste ne font pas partie du candidat pour lequel je pense voter", précise le deuxième. "Mais je pense qu’ils doivent être quand même présents à l’élection présidentielle."

 

"Nous avons un problème de démocratie"

Seul souci : il y a un risque d’invalidation du parrainage de la part du Conseil constitutionnel. La loi impose en effet que le choix ne revient qu’au maire. Philippe Ardhuin, le maire de Simiane-Collongue, parle donc de "consultation citoyenne" et non de "vote". "Je fais ceci parce que nous avons un problème de démocratie", explique-t-il.

Il juge que les Gilets jaunes ne seront qu’un "épiphénomène si nous avons des millions de personnes qui n’ont pas pu voter". "Elles ne se déplaceront pas, parce que leur candidat n’est pas présent."

Une situation qui "l’inquiète énormément", déclare Philippe Ardhuin. "Et nous n’avons pas besoin de rajouter une crise de légitimité à cette élection."

Les 6.000 Simianais peuvent se prononcer jusqu’à lundi 28 février 2022 au soir. Le maire dévoilera son choix ensuite.

 

Aurélie

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