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Parrainages : "Si Zemmour ou Mélenchon ne peuvent se présenter, ce serait un déni de démocratie"

En délicatesse avec leurs parrainages, Zemmour ou Mélenchon pourraient ne pas se présenter à la présidentielle. Impensable pour Éric Revel qui parle de déni de démocratie.

Le système des parrainages est sous le feu des critiques, déjà, depuis quelques jours. Et cela ne touche pas forcément des touts petits candidats car Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Éric Zemmour sont touchés. Pour Éric Revel, en cas d'absence de l'un de ces trois là, le bon fonctionnement de notre démocratie devra être remis en cause. 

"L’affaire des parrainages et des 500 signatures des maires de 30 départements est une vieille histoire qui revient à chaque élection, preuve que ce système est loin d'être parfait. Depuis que le socialisme -  vous souvenez de François Hollande ? - a fait sauter l'anonymat des maires parrains, seuls les candidats installés avec un parti structuré ont la possibilité de briguer le suffrage présidentiel".

"C'est une curieuse conception de la démocratie et c'est une socialiste Anne Hidalgo, candidate à la magistrature suprême, qui a osé dire à Zemmour, Le Pen ou Mélenchon que "c'est tant pis pour eux" s'ils n'avaient pas leurs parrainages alors que ces trois candidats sont crédités d'un score à deux chiffres. C’est une curieuse conception de la démocratie pour un PS qui s'honore pourtant régulièrement de donner des leçons de démocratie à la société française".

Est-ce que ce système de parrainages bloque la démocratie ?

"Je pense que ce système de démocratie est bloqué. D'ailleurs, le nouveau président de l'Association des Maires de France - le maire LR de Cannes David Lisnard - a écrit dans un communiqué il y a quelques jours qu'une fois la pression de la présidentielle retombée, il faudrait justement, sans doute, améliorer et réformer ce système des 500 parrainages. Preuve qu'il y a un problème".

Quelles sont les pistes pour cette réforme ?

"Dans ce communiqué, David Lisnard évoque 3 possibilités" :

  • "Premièrement, un double-vote des maires avec un vote de soutien, comme c’est le cas aujourd’hui, et un deuxième vote républicain. C'est-à-dire un parrainage de quelqu'un qui n’est pas de la tendance politique de l'élu". 
  • "Deuxièmement, il y a aussi un vote citoyen qui est proposé avec des conditions à fixer qui restent un peu flou mais qui auraient l’avantage, dans ces moments difficiles pour la société française, de donner la parole au vote populaire".
  • "Et puis, troisièmement, la possibilité du retour à l'anonymat pour éviter au maire de subir ce qu'on appelle le chantage aux subventions de leurs collectivités locales".

Si des candidats majeurs n'avaient pas leurs signatures, faudrait-il redouter de nouvelles tensions dans le pays ?

"Il y a toujours une part de mise en scène chez certains candidats avec ces 500 signatures. On se souvient de Jean-Marie Le Pen qui disait très régulièrement qu'il n'aurait pas ses parrainages. Mais vous avez raison, si des candidats majeurs n’obtenaient pas leur précieux sésame, ce serait un déni de démocratie, il faut le dire.

"La cocotte-minute a besoin de faire échapper la vapeur et, vu l'état de tension et d'exaspération dans le pays actuellement, la rue pourrait prendre la parole directement. Et, cela, le pouvoir doit s'en méfier comme du lait sur un feu trop vif".

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