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Pau : le premier bus à hydrogène est arrivé

Nicolas Patriarche, président d’Idélis, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 12 septembre. “Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Les bus à hydrogène ont investi Pau dès la mi-décembre 2019. © AFP

Alors qu’il est sur le point d’être inauguré à Jouy-en-Josas, le bus à hydrogène est entré en phase d’expérimentation à Pau. Mais comment cela fonctionne-t-il ? "Tout simplement, à base d’eau et d’électricité, nous allons produire de l’hydrogène, qui sera injecté dans les bus pour faire le plein", explique Nicolas Patriarche, président d’Idélis.

 

En service fin novembre

Avec ces bus, baptisés Fébus, la pollution est quasi inexistante. "À la sortie du bus, du pot d’échappement, c’est de la vapeur d‘eau ; vous avez donc zéro rejet de gaz à effet de serre." Pour quelle autonomie ? "Un peu plus de 300 km, avec six bus en exploitation commerciale, ce qui correspond largement au service de la journée. Il y en aura six qui rouleront, un en réserve, plus un huitième car il y a toujours un peu de maintenance."

Où en est leur déploiement sur Pau ? "Nous avons reçu le premier exemplaire, que nous avions déjà vu rouler chez le fabricant belge, détaille le président d’Idélis. La mise en exploitation commerciale réelle se fera fin novembre, début décembre, le temps de finir les tests."

Des subventions européennes

À quoi ressemblent ces bus éco-respectueux ? "Il s’agit d’un modèle de 19 m de long, un bus articulé, qui circule en site propre, ce que l’on appelle un bus à haut niveau de service. Avec Julien Gaubert, ancien directeur artistique de la maison Courrèges, nous avons travaillé le design intérieur et extérieur. Il est unique." Avec un budget de 72 millions d’euros pour les mettre en service, un tel engin coûte-t-il plus cher que les bus traditionnels à essence ? "Bien sûr. Cela a été possible du fait d'un très fort taux de subventions européennes, grâce auquel nous les payons le prix d’un bus diesel. Les asiatiques ont un temps d’avance sur nous. Le projet de Pau est de montrer que c’est possible, dans les bus, les trains, les bateaux…"

Ces Fébus seront capables de transporter chacun 125 passagers et effectueront le trajet entre l’hôpital et la gare de Pau en environ 17 minutes. Mais pour les faire rouler, il faut aussi disposer d’une station à hydrogène… "Nous construisons notre propre électrolyseur, qui sera inauguré la semaine prochaine avec Français Bayrou. Nous n’en aurons qu’une station, mais qui permet de remplir les huit bus à la fois. Elle est dimensionnée en prévision d’un développement ultérieur de la flotte. Mais l’objectif est aussi de produire à partir d'électricité verte. Nous faisons des études pour voir si nous pourrions produire notre propre électricité à partir de panneaux photovoltaïques."

 

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