"C'est éreintant et en prenant de l'âge, ça l'est d'autant plus parce qu'on dort très peu"
Le poids des années commence à peser très lourd sur les épaules de Christine. Infirmière de nuit en néphrologie depuis 28 ans, elle ne se voit pas tenir jusqu’à la retraite avec ce rythme de travail. "On fait 12 heures par nuit : on commence à 19 heures et on finit à 7 heures explique-t-elle au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. On fait souvent trois nuits de travail et deux nuits de repos. C'est éreintant et en prenant de l'âge, ça l'est d'autant plus parce qu'on dort très peu. Je dors en moyenne en journée 4 heures".
Malgré sa jeunesse, Mathilde n’a pas encaissé cette cadence très longtemps : un an et demi avant de jeter l’éponge. "Il a été prouvé que les personnes travaillant de nuit sont plus sujettes à des risques de cancers ou d'infarctus. Ça serait normal que les personnes qui travaillent de nuit puissent partir plus tôt à la retraite" estime-t-elle.
"On n'arrive pas à s'assoir pour manger !"
"L'écart de salaire entre un infirmier qui travaille de jour et de nuit, il y a à peu près 150 euros de différence par mois. ajoute Mathilde. Ce n'est pas suffisant !"
Usée par une carrière en soins intensifs à l’hôpital de la Conception à Marseille, Samia est également pour la reconnaissance de la pénibilité de leur métier : "l'âge faisant qu'on n'en peut plus confie-t-elle. On vient travailler avec des tendinites, on n'arrive pas à s'assoir pour manger !"