Reportage de Lionel Maillet
Certains produits vont-ils commencer à manquer dans les rayons des grandes surfaces ? C’est ce que redoute la fédération des transports routiers. Faute de carburant, les livraisons deviennent de plus en plus compliquées. Si la situation ne s’arrange pas, les fruits et légumes ou des produits périssables comme les œufs pourraient bientôt se faire de plus en plus rares.
"Le prix est devenu secondaire aujourd'hui"
La société de ce transporteur routier du côté de Vitrolles ne livre que des produits alimentaires, notamment pour les surgelés Picard mais aussi dans les écoles et les hôpitaux. Remplir les réservoirs d’une centaine de camions devient de plus en plus problématique pour Victor Faramia. "Tout ce qui est au niveau gazoil et GNR, là, ça commence à devenir un soucis. Parce que sur la région parisienne, ça devient plus difficile de s'approvisionner et sur Avignon aussi. On fait beaucoup de kilomètres pour arriver à trouver des stations qui puissent nous offrir du carburant. Là on ne regarde pas le prix. Vous vous rendez compte ? Le prix est devenu secondaire aujourd'hui".
"Avec des camions qui ne livrent pas, cela va provoquer des pénuries"
Les plus grosses entreprises qui ont des réserves dans des cuves pourront tenir encore quelques jours mais sous peu, les rayons des supermarchés risquent de commencer à se vider alerte Jean Yves Astouin, le président de la Fédération des Transports Routiers dans la région PACA. "Les stocks dans les magasins sont sur 24/48h. Et donc avec des camions qui ne livrent pas dans les magasins cela va provoquer des pénuries dans les grandes surfaces, dans les surfaces d'achat les produits de premières nécessités comme le lait vont être les premiers impactés. Ce sera pareil pour la farine ou pour le pain. Tout ce que vous avez chez vous est transporté par camions".
Pour continuer de travailler, certains transporteurs du sud envisagent d’aller faire le plein jusqu’en Espagne ou en Italie.
Reportage de Lionel Maillet