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Pénurie de soignants : "On se pique entre nous le personnel"

L'institut Sainte Catherine, spécialisé dans le cancer, s'inquiète de la pénurie de soignants qui contraint les équipes à faire des horaires à rallonge et empêche une bonne prise en charge des malades.

personnels soignants
La pénurie de personnel soignant contraint les professionnels à faire des journées à rallonge. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

L’institut du cancer d’Avignon tire la sonnette d’alarme. La pénurie de soignants frappe, le personnel manque, et les équipes sont épuisées. Les journées se font à rallonge et l’établissement est même contraint de tenter de débaucher du personnel des hôpitaux voisins.

 

 

Pénurie de soignants : "Les manipulateurs préfèrent prendre des jours pour se reposer"

Désormais, le service de radiothérapie ne ferme qu’à 22 heures à l’institut du cancer d’Avignon. Des examens tardifs, liés au manque de personnel. Les journées sont rallongées d’environ trois heures. Mais c’est la seule solution, la moins pire. "Faire venir un patient qui est déjà très fatigué par la maladie vers 21 heures, 22 heures… j’estime que ce n’est pas une prise en charge optimale", regrette la surveillante, Jennifer Leconte. "On le fait parce qu’on n’a pas le choix."

Sans ce décalage dans la prise en charge et ces horaires à rallonge, le risque est que les délais de traitement ne soient pas respectés. Forcément, ça épuise les équipes : "on est obligés de tirer sur la corde des professionnels de santé. On le vit depuis déjà une année", souligne-t-elle. "Là, on en est même à un stade où, quand on propose de rémunérer des heures supplémentaires, les manipulateurs préfèrent prendre des jours pour se reposer."

 

"On se pique entre nous le personnel"

Roland Sicard, président de l’institut Sainte Catherine, tente de trouver des solutions face à la pénurie de soignants. Pour ce faire, il cherche de nouvelles recrues en promettant de meilleurs salaires : "Bien sûr, on essaye d’être celui qui paye le mieux". Malheureusement, explique-t-il, "quand on fait ça, on se pique entre nous le personnel".

"On va embaucher un médecin généraliste pour qu’il devienne personnel hospitalier, on enlève à un village ou une ville son médecin généraliste." Une solution qui n'est pas idéale. Elle consiste à combler "les postes, mais on ne remplit pas le service public national qui devrait être rempli".

 

 

L’institut Sainte Catherine, qui suit 25.000 malades, enregistre 5 mois d’attente pour les soins. Et il n’a toujours pas trouvé suffisamment de personnel soignant pour ouvrir un nouveau service.

 

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