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Pénuries d'ambulanciers : "Chaque jour on a des difficultés à prendre tous les patients en charge"

Par Maxime Trouleau

C'est un secteur touché lui aussi par la crise... celui des ambulanciers. Il en manque dans ce métier où l'on ne compte pas ses heures. Reportage.

ambulancier
Le secteur des ambulances doit composer avec la hausse des prix des carburants et l’impossibilité d’augmenter les tarifs qui sont fixés par l’Assurance maladie. (Photo by Carla BERNHARDT / AFP)

Reportage de Lionel Maillet

C’est un secteur qui est lui aussi touché par le manque de personnel. Environ 15 000 offres de poste d’ambulancier ne trouvent pas preneur selon les principales fédérations de la profession. Cela équivaut à un quart des effectifs. Les salaires et les rythmes de travail seraient un frein à l’embauche.

"Chaque jour on a des difficultés à prendre tous les patients en charge"

La situation n’a jamais été aussi tendue dans cette entreprise de Bouc Bel Air où il manque une vingtaine d’ambulanciers. Julien Augerat le directeur du groupe A13. "Ça veut dire que chaque jour on a des difficultés à prendre tous les patients en charge. Ça signifie qu'il y aura des retards. Un patient qui sort de l'hôpital, qui veut rentrer chez lui, peut se retrouver avec des délais de 3 ou 4 heures. Quand on rentre de l'hôpital, qu'on est fatigués, on aimerait pouvoir être pris en charge tout de suite. Aujourd'hui, c'est compliqué".

Réseaux sociaux, bouche à oreille... les offres d’emploi n’attirent plus grand monde se désole Charlotte Chibaudel  le directrice des ressources humaines. "Quand on publie des annonces, on a une dizaine de réponses et ça ne correspond pas forcément, le lieu d'habitation ne colle pas forcément. Ce sont des difficultés qu'on ne rencontrait pas avant. C'est un métier pénible parce que physiquement c'est compliqué, les horaires ne sont pas facile, on peut rentrer tard le soir, commercer très tôt le matin..."

"On n'est pas souvent à la maison c'est vrai"

Grégory en sait quelque chose dans le métier depuis une dizaine d’années, il fait des semaines à rallonge. "Moi, par exemple, dans mon ancien métier quand j'étais dans la vente, j'étais aux 35 heures et je touchais 1200 euros. Et ça ne me convenait pas. Donc c'est un choix de ma part de travailler autant. Je travaille 48 heures par semaine. Et je gagne aux alentours de 2000 euros. On n'est pas souvent à la maison c'est vrai" reconnait-il.

Il faut avoir au moins 3 ans de permis et donc au minimum 21 ans pour conduire une ambulance, ce qui ne facilite pas non plus les embauches.

Reportage de Lionel Maillet

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