Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Aux urgences, même les internes en médecine ont l'impression de courir partout:
"Tout le monde fonctionne à flux tendu, tout le temps ! Que ça soit les paramédicaux ou le personnel médical, les internes comme les seniors. Il n'y a pas de répit."
"Cela parait dingue, mais les hôpitaux payent des impôts"
Conséquence de ce malaise persistant: la fermeture totale ces deux derniers jeudis des urgences de l'hôpital de Purpan. Personnel en grève et avalanche d'arrêts de travail témoignent d'une réelle détresse, explique Pauline Salingue, de la CGT:
"Les arrêts de travail, ce ne sont pas les syndicats qui les donnent, c'est les médecins. Donc c'est pour de bonnes raisons, on a du personnel épuisé donc la direction minimise cette situation qui risque clairement de créer une catastrophe. Les urgences de Purpan ont été fermées à l'accueil de patients deux fois 36 heures eu l'espace de semaines. Clairement, s'il y a un problème sur la prise en charge des patients, ça sera de la responsabilité de la direction, de l'ARS et du ministère." - Pauline Salingue (CGT)
Le plan d'urgence déployé par le gouvernement est bien loin des besoins en personnel, en ouverture de lits et en ressource financière pour un tel hôpital, estime Julien Terrier, secrétaire de la CGT: "Ce qu'on a proposé à la ministre, c'est d'exonérer un impôt que paye l'hôpital... Cela parait dingue, mais les hôpitaux payent des impôts".
263 postes perdus depuis 2014
Pour tenter d'éviter une nouvelle journée noire, la direction dit poursuivre le dialogue et rechercher des solutions pérennes.
"On a perdu 263 postes au CHU de Toulouse depuis 2014, alors que la population toulousaine augmente de 10.000 habitants chaque année ! Il faut entendre ces revendications" - Pauline Salingue (CGT)