Philippe Martinez, 57 ans, est pour l'heure seul candidat au poste de secrétaire général de la CGT, a précisé l'une de ces sources. L'élection doit se tenir lors du congrès du syndicat, prévu du 13 au 17 mai à Dijon. À la tête de la confédération depuis le 3 février 2015, M. Martinez a vu son syndicat perdre sa première place au profit de la CFDT. Cet adepte d'une ligne "contestataire" qui tranche avec celle de son prédécesseur, Thierry Lepaon, a fait toute sa carrière à Renault Boulogne-Billancourt depuis 1982 comme technicien.
Il a démissionné du parti communiste en 2002 pour des raisons qu'il garde secrètes. C'est donc le premier dirigeant CGT à ne pas avoir de carte au PCF, dont il garde toutefois un "certains nombre d'idéaux" et un discours appuyé sur la "lutte des classes". Au delà des manifestations et des grèves qui sont ses outils de contestation de prédilection, il porte des propositions constantes depuis son arrivée qui tranchent avec le discours ambiant. Il milite pour une semaine de 32 heures, un SMIC à 1.800 euros bruts mensuels (contre 1.521 euros actuellement), la retraite à 60 ans, et s'oppose au versement de dividendes aux actionnaires.