"Le 80 km/h n’a pas sauvé une seule vie", a estimé Pierre Chasseray au micro de Patrick Roger sur Sud Radio le 10 septembre 2019. Il était l’invité de l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"La tendance est tout à fait normale"
"On essaie de juxtaposer les "pro-80" et les "anti-80", mais tout se résume à un seul point : en août 2018, on avait eu une baisse spectaculaire portée par des prix du carburant qui étaient anormalement hauts, les gens ont donc roulé moins. Donc, on rattrape cette année la courbe avec une tendance tout à fait normale.
Par contre, l’année dernière on nous avait dit que la baisse de 20% du nombre de victimes au mois d’août, c’était grâce aux 80 km/h. Et voilà comment on se prend les pieds dans le tapis un an plus tard !", a déclaré Pierre Chasseray.
"Les chiffres sont implacables"
Interrogé sur l’hypothèse selon laquelle cette baisse de la mortalité aurait pu être liée au fait qu’il y avait moins de radars (et donc un certain relâchement des automobilistes), Pierre Chasseray a répondu : "c’est vrai, depuis juillet 2018, le mouvement de destruction des radars est en route. Fin août 2019, on avait 40% du parc des radars qui étaient déjà dégradés. Mais Chistophe Castaner l’a dit : les radars vandalisés sont en train d’être réactivés, donc aujourd’hui la quasi-totalité des radars fonctionnent".
"Les 80 km/h était une mesure qu’on nous a vendue comme une mesure permettant de sauver 450 vies. Mais finalement, quand on regarde les chiffres, ils sont implacables. Sur un an de 80 km/h, en glissement annuel, on est à 3.460 tués. Et on est à 3.480 morts sur la même période en 1990. Donc, disons les choses simplement : le 80 km/h n’a pas sauvé une seule vie sur les routes", a conclu Pierre Chasseray.
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