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Plan anti-GHB - Drogue du violeur : "Il y a un gros problème de formation et de sensibilisation"

On l’appelle la drogue du violeur. Le gouvernement profite de la réouverture des boîtes de nuit le 16 février pour lancer un plan national de lutte contre le GHB. Substance incolore et inodore, depuis l’automne, les témoignages de victimes affluent sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce fléau. La riposte va notamment passer par une meilleure sensibilisation.

Discothèques
© AFP

Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

GHB : de nouvelles affiches seront placardées dans les toilettes des discothèques

De nouvelles affiches seront placardées dans les toilettes des discothèques. En lettres blanches sur fond orange, la question "Tu penses avoir été drogué ?" avec à côté un QR code à scanner, pour être mis en contact avec la police. "On est très vigilants à faire la différence entre une personne saoule et une personne qui se sent prisonnière de quelque chose qu'elle ne voulait pas", explique Yann Cloitre, l’un des gérants du Trolleybus à Marseille où 2 clientes ont été victimes du GHB récemment.

"Lorsqu'une personne a de petites pertes de conscience, une panique, on l'isole. On surveille l'entourage et on essaie de s'en occuper au mieux jusqu'au moment où s'il le faut, on appelle les pompiers". Beaucoup dénoncent un manque d'accompagnement sur ce sujet. "Il n'y avait jusqu'à présent aucune prévention. Ce ne sont que des collectifs privés qui essaient de faire bouger les choses, qui se rapprochent des établissements de nuit", explique Florent Provensal.

 

 

"Un gros problème de formation et de sensibilisation au sein des forces de l'ordre"

Les dépistages toxicologiques sur les victimes conduites à l’hôpital seront systématiques avec des policiers mieux formés. Céline Albinet, la directrice de l’association "Clean My Calanques", a sondé plus de 600 personnes sur cette question. 15% de celles-ci affirment avoir déjà été droguées à leur insu. "Beaucoup de femmes ont répondu qu'elles n'étaient pas allées porter plainte par peur de la réaction des policiers en face d'elles. Une autre est allée porter plainte mais elle a été décrédibilisée parce qu'elle avait bu à cette soirée", déplore Céline Albinet. Elle dénonce "un gros problème de formation et de sensibilisation au sein des forces de l'ordre. C'est très bien qu'il y ait des programmes mis en place".

Par ailleurs, la région Sud va distribuer gratuitement 400.000 couvercles de verre anti-drogue aux bars et aux boîtes de nuit.

Aurélie

 

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