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Plateforme de signalement des points de deal : "C'est de la communication"

Gérald Darmanin annonce l’ouverture d’une plateforme permettant de signaler les points de trafic de drogue. Nathalie Voralek, adjointe au maire (PS) de Saint-Denis en charge de la sécurité et de la tranquillité publique, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 4 mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Opération anti-drogue à Marseille. La plateforme de signalement des lieux de deal annoncée par Gérald Darmanin n'est-elle qu'un gadget de communication de plus ? (Clément Mahoudeau / AFP)

" Je me demande de quoi on parle"

Le ministre de l’Intérieur aurait listé plus de 4.000 points de vente de drogue en France. Une telle plateforme de signalement est-elle une bonne idée ? "J’attends d’en voir le fonctionnement, confie Nathalie Voralek, adjointe au maire (PS) de Saint-Denis, en charge de la sécurité et de la tranquillité publique. C’est soit une méconnaissance du terrain, soit de la communication. 99% des policiers vous diront qu’ils connaissent les points de deal existants. Je parle pour ma ville, qui est Saint-Denis."

"La police connaît même les acteurs de ces points de deal, les appellent par leur prénom, souligne Nathalie Voralek. Et ils connaissent les noms des policiers qui agissent tous les jours sur les mêmes quartiers." Pourquoi ne pas les démanteler, ces points de deal ? "Il s’agit de prendre les dealers à la gorge" a expliqué Gérald Darmanin. "Je souris un peu, je me demande de quoi on parle."

"Un dealer vient revendre avec un bracelet électronique"

"Les policiers arrêtent quotidiennement des dealers, rappelle l’adjointe au maire (PS) de Saint-Denis en charge de la sécurité et de la tranquillité publique. Et quotidiennement, certainement par manque de moyens de la justice, ils ressortent ou sont condamnés à des peines un peu légères. Il n’est pas rare de voir un dealer venir revendre avec un bracelet électronique. Moi-même, je vis au milieu d’un point de deal, je l’ai sous les yeux tous les jours et tous les soirs."

"Soit on se dit qu’on prend les choses à bras le corps, on est dans le mode répressif, on s’en donne les moyens au niveau judiciaire et policiers, soit on n'y arrive pas. Je ne dirai pas que je ne serais pas ravie d’avoir plus d’effectifs. Le deal de drogue est un fait important sur notre territoire. Mais quand vous arrivez à un certain grammage de produits, il n’y a pas de suite, pas même un rappel à la loi."

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