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Policiers municipaux : "Ça fait 10 ans qu'on réclame un statut particulier à l'État"

3 jours après la violente agression au couteau dont ont été victimes leurs collègues sur le Vieux Port, les policiers municipaux marseillais demandent des moyens supplémentaires. Notamment en termes d’effectifs mais aussi en armes et en véhicules. Des policiers de plus en plus souvent pris pour cibles, mais dont les salaires et les primes restent bien insuffisants selon eux.

Les policiers municipaux marseillais réclament plus de moyens et de reconnaissance. © AFP

Deux policiers municipaux ont été agressés sur le Vieux Port de Marseille, le 12 mars 2022. Trois jours après, leurs collègues demandent plus de reconnaissance mais également plus de moyens de la part de l'Etat.

Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

Policiers municipaux : "On a les mêmes risques que la police nationale mais pas les mêmes avantages"

Pour ce policier municipal marseillais qui préfère rester anonyme, 1.500 euros en début de carrière n’est pas cher payé pour risquer sa vie. "Je n'aime pas beaucoup ce terme 'lésé' par rapport à la police nationale puisqu'on travaille ensemble, mais on a les mêmes risques et pas les mêmes avantages. Sur beaucoup de choses le même travail et les mêmes risques".

"On est habillés en bleu comme eux". "Le moindre délinquant dans la rue ne sait pas si vous êtes un policier municipal ou un policier national", souligne-t-il. "La police nationale a des grilles indiciaires plus importantes que nous, donc ils touchent plus que nous", ajoute le policier municipal.

 

"Ça fait 10 ans qu'on réclame un statut particulier à l'État et qu'on n'arrive pas à l'obtenir !"

Tous les policiers perçoivent une prime de risque, mais qui n’est pas prise en compte dans le calcul de la retraite des policiers municipaux. "Un collègue est parti au bout de 41 ans de service avec 1.290 euros de retraite", dénonce le brigadier Michel Choukri, secrétaire adjoint de Force Ouvrière. "Être policier municipal c'est être sur les mêmes grilles de rémunération qu'un agent administratif ou encore qu'un bibliothécaire", explique-t-il.

"Aujourd'hui, seuls les policiers municipaux ont un gilet pare-balles, vivent l'insécurité tous les jours, précise Michel Choukri. Ce sont les seuls qui ont un revolver à la ceinture. Niveau sécurité et responsabilité, on est au-dessus". "Ça fait 10 ans qu'on réclame un statut particulier à l'État et qu'on n'arrive pas à l'obtenir !" déplore le brigadier.

 

Localement, c’est aussi le manque d’effectif qui pose problème selon ce syndicaliste. Marseille compte 430 policiers municipaux et pour lui, il en faudrait 2 fois plus.

 

Aurélie

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