"Il y a plusieurs niveaux dans les épisodes de pollution. Le seuil d'information pour particule c'est un dépassement de 50 microgrammes par mètre cube. Et le seuil d'alerte quand il y a plus de 80 microgrammes par mètre cube", a expliqué l'ingénieur. Deux seuils qui ont des conséquences physiques différentes pour les habitants de la région parisienne selon Olivier Perrussel : "Seuil d'information concerne la pollution sensible. C'est-à-dire les jeunes enfants, les personnes âgées et les asthmatiques. Ils peuvent ressentir des effets respiratoires et des irritations des bronches. Pour le seuil d'alerte, l'ensemble de la population va être touché par les effets avec des difficultés à respirer."Dans ce cas Airparif préconise de limiter les déplacements pendant les périodes de pointe, le matin et le soir, et d'éviter toute activité sportive intense. Mais aussi, même si cela paraît paradoxal, d'ouvrir les volets pour renouveler l'air intérieur parfois plus pollué que l’extérieur. Ces pollutions ont plusieurs causes comme nous l'a indiqué l'ingénieur : "Pour les pollutions aux particules fines, elles proviennent pour un tiers de la circulation de véhicules, un tiers des chauffages ménagers et un tiers de l'industrie." Pourtant les mesures portent quasi exclusivement sur les voitures et peu sur le reste même si "une baisse de la pollution est demandée aux entreprises en cas de pic" admet l'ingénieur. Pour réduire ces épisodes de pollutions, la mise en place d'une circulation alternée est la mesure la plus utilisée. Pourtant, ses effets ne sont pas toujours efficaces comme nous l'a confié Olivier Perrussel : "Les mesures de circulation alternée ont un effet plus ou moins important. Parfois, les épisodes de pollutions viennent d'autres pays et notamment du Benelux. Durant ces épisodes, l'efficacité de la circulation alternée est moins forte. Mais quand il y a des épisodes liés à la production locale de polluant, dans ce cas la réduction de circulation a un impact plus important".
Pollution : "la circulation alternée n'est pas toujours importante"
Par Justin Boche
Alors que le bassin parisien vit un nouvel épisode de pollution aux particules fines, Olivier Perrussel, ingénieur prévisionniste à Airparif a expliqué les conséquences et les origines de ces pollutions.
