En pleine épidémie de coronavirus, un professionnel des pompes funèbres alerte contre certaines pratiques.
Une obligation de conseil
"On choisit ce métier par humanité et par respect, explique Pierre-Yvan Juillé, gérant de pompes funèbres dans le Var, près de Brignolles. Oui c’est un commerce ; oui, il nous fait vivre, mais restons correct à l’égard des familles !" Après avoir été contacté par une famille venant de perdre un proche, ce professionnel des pompes funèbres alerte sur les pratiques de certains de ses confrères.
"C’est une famille qui m’a contacté après avoir connu un décès une semaine auparavant, puis un deuxième décès une semaine après. Ils m’ont dit qu’il n’était pas question de se faire avoir par ces prix exorbitants. Je leur ai expliqué que nous avions un devoir de conseil, avec des prestations optionnelles et obligatoires et que nous étions là pour le leur dire. Là, ont été facturées des prestations qui n’étaient pas obligatoires, et qui n’ont pas été conseillées quand les pompes funèbres se sont rendues dans la famille." Des pratiques commerciales abusives qui s’ajoutent à la douleur des familles.
Toujours établir un devis et une commande
"Aujourd’hui, toutes entreprise de pompes funèbres a un devoir de conseil, rappelle Pierre-Yvan Juillé. Nous devons établir à chaque fois un devis et une commande. La famille doit savoir avant chaque prestation quel est le montant qu’elle doit payer."
Quelle est la raison de ces pratiques abusives ? Serait-ce parce que le secteur des pompes funèbres est débordé, la situation étant terrible dans certaines régions ? "Pour l’instant, dans le Var, nous ne sommes pas trop touchés, comparé à Marseille ou Mulhouse. Aujourd’hui, quoiqu’il arrive par chez nous, nous devons rester correct."
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