Le Général de Gaulle refusait de commémorer le Débarquement, aussi bien pour en marquer les vingt ans, que son premier anniversaire.
Un débarquement "américano-anglais"
"Pour lui, c’est un débarquement américano-anglais, rappelle Richard Fremder, historien. Il y a 200 000 personnes, mais 180 Français. Il a, quant à lui, été prévenu deux jours avant. Il était à Alger, a été appelé par les services de Churchill, "comme si j’étais un valet appelé par le châtelain". "La France a été prise pour un paillasson", estimait-il.
"Depuis toujours, de Gaulle a voulu la souveraineté de la France. Et c’est pire que cela : les Américains sont venus libérer la France, mais aussi la mettre en coupe réglée. Comme ils l’avaient fait en Italie, et allaient le faire en Allemagne. Ils arrivaient avec leurs préfets déjà nommés, leur monnaie, "une fausse monnaie". Tout était prêt pour une nouvelle administration, une nouvelle occupation, comme dira de Gaulle."
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— Sud Radio (@SudRadio) June 6, 2024
Seul objectif : l'Allemagne
En même temps, cela a permis la Libération... "Mais les Américains voulaient aller chercher le plus vite possible les V1 et les V2 en Allemagne, pas du tout libérer Paris, par exemple. Tout au long des années qui ont suivi, avec la CED, Communauté Européenne de Défense, les Américains ont tout fait pour que la France lâche sa bombe atomique. À quelques jours des élections européennes, on a oublié tout cela", regrette Richard Fremder, historien.
Le général De Gaulle préférait mettre en avant la résistance française. "On commémore les soldats morts sur les plages, mais la résistance, derrière, a permis énormément de choses. Lui préférerait commémorer le débarquement français d’août 1944 en Provence. Ils ont repoussé les Allemands, ouvert un nouveau front, libéré Paris et Strasbourg. Et de Gaulle commémorait aussi la libération de Strasbourg."
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