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Pourquoi l’épidémie de grippe est-elle si violente cette année ?

La vague de l'épidémie de grippe est particulièrement forte ce matin, avec de nombreux décès chez les personnes âgées.

épidémie de grippe
L'épidémie de grippe hivernale s'est intensifiée en ville dans l'Hexagone et a généré une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès" la deuxième semaine de l'année (Jean-Christophe VERHAEGEN - AFP)

L’épidémie de grippe hivernale s’intensifie et provoque des hospitalisations d’un niveau exceptionnellement élevé, souligne Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire publié le 15 janvier.

Grippe : 7% des décès en France

On constate une intensification de l’activité grippale en ville, alors que la carte des infections est entièrement rouge pour le territoire métropolitain. "La situation est précaire dans la mesure où il y a beaucoup de passage aux urgences qui mettent en danger les hôpitaux, explique Brigitte Autran, présidente du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires. Autre point important : il y a beaucoup de décès chez les personnes âgées."

"La semaine dernière, 7% des décès étaient liés à la grippe, c’est énorme. Malheureusement, comme toujours, ce sont les personnes les plus âgées qui décèdent. La saisonnalité est encore plus importante dans tout l’est de la France, du nord au sud, de Strasbourg à Nice. Mais l’ensemble de la métropole est touché."

Se vacciner si l'on est à risque

Est-ce que la vague est plus sévère cette année ? "C’est plus sévère que l’année dernière, un peu plus qu’il y a deux ans. On avait eu en 2017 une très grosse épidémie de grippe, et l’on s’en rapproche." Le pic de l’épidémie est-il atteint ? "C’est possible pour les personnes les plus âgées, mais cela continue à augmenter chez les enfants, peut-être du fait du retour à l’école."

Une nette augmentation des décès est constatée, alors que l’on reparle d’une vaccination obligatoire des soignants. "C’est à discuter pour les années d’après. Tout de suite, il faut se faire vacciner si l’on est à risque de forme grave. 90% des personnes en réanimation n’étaient pas vaccinées. Cela diminue la transmission de 30 à 50%, et cela protège des formes graves."

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