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Pourquoi une infirmière sur cinq abandonne ses études

Malgré la pénurie de soignants, 20% des élèves en écoles d'infirmières abandonnent leurs études. Pour quelles raisons ?

Alors que l’on manque déjà d’infirmières, 20% abandonnent leurs études en cours, selon le nouveau ministre de la Santé.

Infirmière : des stages en Ehpad et en gériatrie

Malgré la pénurie de soignants, 20% des élèves en écoles d'infirmières "abandonnent leurs études", a déploré le nouveau ministre de la Santé, François Braun. En cause : la "précarité" financière et la "maltraitance" subie durant les stages de formation.

Pourtant, les instituts de formation aux soins infirmiers (Ifsi) intègrent plus de 30.000 nouveaux étudiants chaque année, pour un cursus de trois ans. Bourses versées en retard, premier stage non pas en urgence ou en réanimation, mais quasi systématiquement en Ehpad et en gériatrie à faire un travail d’aide-soignants… Les raisons de ces abandons sont aussi nombreuses que légitimes.

 

N'importe quoi par manque de personnel

Pourquoi abandonner des études d’infirmière ? "C’est surtout par rapport à des conditions de stage, confie Audrey, ancienne étudiante en soins infirmiers. C’est malheureux de traiter des étudiants comme cela. On nous fait faire n’importe quoi parce que l'on manque de personnel. On ne nous intègre pas, on nous fait faire des tâches qui ne sont pas censées être les nôtres. Tous les jours, j’allais en stage avec la boule au ventre. On allait jusqu’à me faire pleurer en stage. J’ai essayé d’en parler dans mon centre de formation, mais on n’a pas cherché à m’aider."

Audrey a donc décidé de s’orienter vers une formation de secrétaire médicale. D’autres élèves infirmières partageaient ce ressenti ? "Il y en a eu, oui. "Si elle le pouvait, ne le referait-elle pas ? "Non, je voulais être puéricultrice. J'étais obligée de passer par la formation d’infirmière. Cela m’attirait d’être proche des personnes." Et dans le métier de secrétaire médicale, trouve-t-elle du sens à son travail ? "Je me sens bien et utile dans ce que je fais, à ma place."

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