Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
Précarité énergétique : "J'éteins le radiateur la nuit sinon j'arrive à 500-600 euros"
Chez Sofia, le thermomètre ne dépasse pas les 15 degrés. "La chambre la plus froide est celle des enfants explique-t-elle. Hier à 12h30, il faisait 11 degrés... Les petites ont un survêtement bien molletonné, avec un pull, une polaire, des grosses chaussettes, c'est dur... Elles prennent un bon bain chaud un jour sur deux et l'autre jour, je leur fais vite une grande toilette".
Au RSA, avec 2 enfants à charge, cette mère célibataire n’a pas les moyens de bien chauffer son appartement. "J'ai un tout petit radiateur de salle de bain, un petit chauffage d'appoint. Je l'allume 1h30 avant de mettre mes enfants à la douche et je l'éteins. La nuit, je le mets 3 ou 4 heures pour pouvoir réchauffer les petites et qu'elles puissent s'endormir dans la chaleur. Je l'éteins dans la nuit, sinon j'arrive à 500-600 euros...". "La nuit on est toutes les 3 dans le lit, bien couvertes sous 3 couettes" confie cette maman.
"Le problème, c'est que ça vient s'ajouter à tout le reste !"
Richard et sa femme se chauffent au fioul, dont le prix a bondi de 36% en un an. Comme les ménages les plus défavorisés, ils reçoivent un chèque énergie avec une aide supplémentaire cet hiver. "100 euros ! annonce-t-il. Même si ça ne va pas compenser la hausse, à partir du moment où on vous aide, il faut être content !"
Avec un tarif de 1 euro le litre, pour remplir leur chaudière, "ça fait une note à 2.500 euros pour 2.500 litres. Le problème, c'est que ça vient s'ajouter à tout le reste ! Il n'y a rien qui diminue..." déplore-t-il.
Le 1er février c’est l’électricité qui va augmenter, mais la hausse ne dépassera pas 4% promet le gouvernement.
Aurélie
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