"La précarité détruit nos vies" : un appel au rassemblement a été lancé après l’immolation par le feu d’un étudiant à Lyon.
Une sélection à l'entrée et durant les études
Cet étudiant de 22 ans s’est immolé par le feu. Entre la vie et la mort depuis vendredi, il est brûlé à 90%. "On a encore plus le devoir qu’avant de porter nos revendications politiques, estime Charlotte, militante au syndicat Solidaires étudiant-e-s. En particulier la nécessité d’avoir un salaire étudiant pour en finir avec la pression et la sélection sociale dans l’enseignement supérieur.
"C’est une sélection qui s’exerce à l’entrée de l’université, estime la jeune militante syndicale. Mais aussi entre les différents grades. La pression est extrêmement forte, en particulier sur les étudiants des classes populaires, qui ont en général besoin de travailler à côté."
Une réussite réservée aux classes supérieures
Pourtant à l’université, en France, les études sont gratuites et il existe un système de bourse. "Le plus haut échelon correspond à la moitié du seuil de pauvreté, conteste Charlotte. On considère que ce n’est pas suffisant. Réussir ses études n’est accessible qu’aux classes supérieures. C’est en parfaite cohérence avec la réforme de l’assurance chômage et celle des retraites. Nous préparons la manifestation du 5 décembre prochain."
Il faut dire par ailleurs, que le coût du logement étudiant est de plus en plus élevé, malgré ou du fait des APL, Aides personnalisées au logement ? "Les logements Crous peuvent loger moins de 10% de la population des étudiants, souligne Charlotte. Et ils sont dans un état pitoyable."
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