"On aimerait ne pas être oubliées", appellent dans une lettre à Emmanuel Macron diffusée sur les réseaux sociaux des préparatrices en pharmacie.
Des équipes officinales en pharmacies
"Cette lettre est née d’une réflexion que nous avions depuis déjà quelques temps, explique Christel Carol, préparatrice en pharmacie à Foix. Il y avait déjà eu l’épidémie de grippe H1N1 où les pharmaciens étaient dotés de masques FFP2 et les préparateurs de masques chirurgicaux. Aujourd’hui, avec la crise du Covid-19, tout remonte à la surface."
"Nous sommes en première ligne, mais nous ne sommes pas prévus dans la dotation de masques, de garde d’enfants. Pour nous c’est inadmissible, détaille-t-elle. Si les pharmaciens assurent leur service à la population, c’est aussi parce que nous sommes impliqués pour la santé publique. Il y a deux métiers, le pharmacien et le préparateur, c’est ce qui constitue l’équipe officinale. Pour moi, le mot équipe a un sens très fort. Les uns sans les autres, cela ne fonctionne pas."
Tous exposés de la même façon
"C’est pour toutes ces raisons que nous sommes en colère, confie Christel Carol, car il n’y a aucune reconnaissance des pouvoirs publics à ce jour. Nous sommes réquisitionnés, mais en fait nous ne sommes pas reconnus comme professionnels de santé. C’est pour cela que nous avons fait cette lettre. Nous sommes tous en première ligne et tous exposés de la même façon."
Pour autant, à l’heure actuelle, la dotation hebdomadaire par diplôme de pharmacien pour chaque officine est de 18 masques chirurgicaux par semaine, selon l’Ordre des pharmaciens. Celui-ci a par ailleurs précisé que le pharmacien utilisait sa dotation comme il l’entendait, et pouvait donc très bien partager le stock avec ses préparateurs.
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