Pour près d’un étudiant sur quatre, études riment également avec travail. Selon une étude publiée vendredi par le ministère du Travail, près d’un quart des étudiants français concilient leurs études avec une activité rémunérée. En moyenne, sur la période 2013 à 2015, 2,4 millions de jeunes âgés de 18 à 29 ans suivaient des études dans l'enseignement supérieur, dont 23% étaient actifs au sens où l'entend le Bureau international du travail (BIT), c'est-à-dire qu'ils avaient travaillé au moins une heure la semaine précédant l'interrogation.
28 heures par semaine consacrées à leur travail
Selon la Dares, le service des statistiques du ministère, 37 % d'étudiants actifs travaillent dans le cadre d'un CDD, 31 % en CDI, 29 % en contrat d'apprentissage. Les 3% restants regroupent les non-salariés et les personnes qui ne précisent pas le type de l'emploi. Parmi ces étudiants actifs, sur une semaine travaillée, 80% d'entre eux occupent leur poste 3 jours ou plus, pour une durée de travail hebdomadaire d'en moyenne 28 heures 45.
Parmi eux, un peu plus de la moitié se consacre à une activité en lien avec ses études, notamment ceux en apprentissage ou en stage. L’autre moitié, qui travaille le plus souvent comme caissiers, vendeurs, serveurs, surveillants ou professeurs de cours particuliers, occupe pour la majorité une activité à temps partielle. Ils sont ainsi 73 % à avoir un travail qui les occupe en moyenne 23 heures par semaine. Une charge lourde qui peut avoir des répercussions sur l’avenir. Selon cet étude, les activités "les plus déconnectées des études, exercées de façon régulière ou intense, peuvent avoir des répercussions non négligeables sur les conditions d'études et sur leur réussite".
À l'inverse, les activités exercées occasionnellement le sont plus souvent à temps complet. Les "jobs d'été" représentent 5% des activités exercées par les étudiants actifs. En dehors de la période estivale, les activités occasionnelles sont souvent occupées à temps partiel et les filles sont plus représentées, notamment en raison du babysitting "qui reste une occupation très féminine", note la Dares.