La semaine dernière, une manifestation d'élus à Clichy-La-Garenne venait protester contre des prières de rue de fidèles musulmans.
Invité du Grand Journal de 18h au micro de Sud Radio, l'avocat de la commune, Me Rémi-Pierre Drai, en appelle à l'État : "On veut que l'État prenne ses responsabilités. La ville de Clichy a rempli ses engagements vis-à-vis de la communauté musulmane de Clichy. Quand il a été élu, il n'y avait qu'un lieu de culte provisoire, avec un bail précaire. Le maire a pris ses engagements et a proposé à la communauté musulmane une salle beaucoup plus grande. Si l'État veut faire cesser les prières de rue de cette association, il doit leur proposer de leur vendre un terrain. L'État est propriétaire de 4 hectares dans la ville de Clichy. Ils pourront construire leur mosquée, et la ville accordera le permis de construire. C'est à l'État de prendre ses responsabilités et de faire respecter la loi et l'ordre public."
Lors de la manifestation de vendredi dernier, des responsables communaux sont également tombés sur des tracts, contenant des messages violents, antisémites et appelant au meurtre, a expliqué l'avocat, qui a ajouté qu'il allait les transmettre au procureur de la République de Nanterre et estime que "la justice doit se saisir de cette histoire pour savoir qui veut semer, encore plus, la zizanie dans les rues de Clichy".
Écoutez l'interview de Me Rémi-Pierre Drai, invité du Grand Journal de 18h au micro de Véronique Jacquier