Entre deux interviews pour des télévisions étrangères, Priscilla Ludosky consulte son téléphone. Et depuis quelques semaines, les appels n’arrêtent pas.
"Il y en a 4 ou 5 par heure. À certains moments, ça vibre tout le temps, puis il va y avoir un creux pendant 30 minutes et ça revient… Il y a beaucoup de textos, d’e-mails. Depuis ce matin, ça fait beaucoup"
Depuis le lancement de la pétition en mai, cette commerçante en produits cosmétiques a rassemblé 850 000 signatures et elle est désormais le visage du 17 novembre : "Je n’imaginais pas me retrouver dans les médias aussi souvent. Ou même tout court. Au départ, on ne sait jamais si ça va avoir du succès ou pas. C’est surprenant, on ne s’y attend pas. Je pense qu’on ne s’y prépare pas, en fait."
Surprenant, d’autant plus qu’à 33 ans, cette ancienne employée de banque ne s’était jamais engagée. "Je n’ai jamais fait partie d’une association, jamais été dans un parti. Alors l’esprit militant, au quotidien, mais pas dans un collectif ou autre."
Depuis le succès de sa pétition, les partis politiques sont nombreux à l’approcher.
"Les Insoumis, le Rassemblement national et Les Républicains. Je ne donnerai pas de nom, mais ce sont souvent les députés. Ils souhaiteraient manifester à mes côtés, mais je n’ai pas donné suite."
Alors samedi, elle ira participer sans étiquette à une opération escargot.
Un reportage de Charles Bonnaire pour Sud Radio