Reportage de Clément Bargain au Salon de l’Agriculture
Éleveurs : "L'alimentation représente environ 80% de notre coût de revient"
Le prix du blé explose. Le salon de l’agriculture terminé, les éleveurs retournent sur les exploitations avec beaucoup d’inquiétudes face à la flambée des prix des céréales. "Depuis le début de la guerre, le prix des céréales comme le blé ne fait qu'augmenter", confirme Céline, éleveuse de porcs dans le Nord. Elle redoute de devoir arrêter l'élevage de ses cochons. "Acheter la nourriture va nous coûter trop cher par rapport au prix gagné de vente de nos cochons", explique-t-elle.
"On vend notre cochon 1,25 euro le kilo, on devrait le vendre 1,70 voire 1,90 euro, affirme Céline. En tant qu'éleveurs de porcs, c'est catastrophique..."
Près de 400 euros la tonne de blé contre 284 euros au mois de novembre, de quoi donner des sueurs froides aux agriculteurs comme Pierre, éleveur de porcs dans le Morbihan. "Ça a été une hausse du prix de l'aliment, donc une hausse du coût de revient. L'alimentation représente environ 80% de notre coût de revient".
"Le blé, le gasoil, les engrais : tout devient cher, tout est multiplié par 3"
Les agriculteurs se préparent à affronter une crise majeure. "Le blé, le gasoil, les engrais : tout devient cher, déplore Pascal, éleveur de vaches en Mayenne. Tout est multiplié par 3". Avec forcément des répercussions pour le consommateur, se nourrir risque de coûter plus cher. C'est ce qui inquiète Fanny, retraitée : "il faut penser aux petites vieilles avec leurs petits revenus ! Quand ça augmente, c'est le porte-monnaie qui est touché. Il faut faire des calculs, économiser au maximum, confie-t-elle. On s'inquiète pour l'avenir !"
Mi-mars, le gouvernement devrait présenter son plan de résilience pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Aurélie
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