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Procès des attentats du 13 novembre 2015 : "une forme de cérémonie expiatoire"

Ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015 : pourquoi 9 mois de procès ? Régis de Castelneau, avocat, spécialiste du droit syndical et des collectivités locales, était interviewé dans "Sud Radio vous explique" le 6 septembre. "Sud Radio vous explique" est diffusé tous les jours à 7h45 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Régis de Castelneau : "pas besoin de neuf mois pour remplir cette mission"

C’est un procès hors norme, avec une salle construite pour l’occasion, 1.700 parties civiles, des moyens audiovisuels inédits. On prévoit neuf mois de procès : pourquoi cela sera-t-il si long ? "C’est une question délicate, estime Régis de Castelneau, avocat, spécialiste du droit syndical et des collectivités locales. Normalement, la justice a une mission relativement simple. Elle doit établir des faits, dire si ces faits sont des infractions et condamner ceux qui les ont commis. Dans cette affaire, il n’y pas besoin de neuf mois pour remplir cette mission. Mais la justice, on va lui demander autre chose, une forme de cérémonie expiatoire, de permettre de revenir sur ce drame et aux victimes d’être entendues."

"Je trouve assez normal que l’État le fasse, juge l’animateur du blog juridique Vu du droit. Mais on est plus du côté, et ce n’est pas péjoratif, du théâtre, que d’une affaire normale. Je rappelle que c’est un dossier d’assises, qu’il va y avoir un jury, que cela va être extrêmement long. Après, tout cela va s’étioler, mais il était nécessaire de faire cet acte fort."

Régis de Castelneau : "un procès relativement hors normes"

Est-ce le procès du terrorisme, même si nombre d’accusés ne sont pas là ou morts ? "Ça l’est par définition, estime l’auteur de nombreux ouvrages, dont Une Justice politique : Des années Chirac au système Macron (L’artilleur, 2020). L’audience va permettre de mieux comprendre un certain nombre de choses. Bien sûr, cela va être le procès du terrorisme. Le sort de personnes poursuivies va probablement disparaître derrière cette idée. Est-ce que la justice en tant que telle va y trouver son compte ? Je ne pense pas. Mais l’enjeu politique, social et sociétal est suffisamment important pour qu’on le fasse de cette façon-là."

Pour la première fois, un trio d’avocats généraux mènera ce procès. "C’est un travail énorme. Cela va rajouter à la solennité. On veut montrer l’engagement de l’État dans cette procédure, sa volonté d’en faire un événement très important." Peut-on parler d’un procès historique ? "Il y a eu des précédents, comme le procès Barbie, le procès Papon, et l’on se rappelle de grands procès de la mafia, en Italie. Ce qui se passe autour de ce procès, pour la France, c’est relativement hors normes."

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