"Nous ne sommes pas en mesure de requérir la condamnation d’Air France ou Airbus"… 13 ans après le crash du vol Rio-Paris qui a fait 228 morts, le parquet ne met finalement pas en cause les deux entreprises dans cet accident. Airbus et Air France étaient jugés pour homicide involontaire. Une annonce qui a engendré la colère des parties civiles. La salle a même du être évacuée par les policiers.
"Honte à vous"
"Honte à vous", "je suis dépitée" scande la salle après 5 heures et demi de réquisitoire. Les mots du parquet sont clairs : "aucune faute pénale ne peut être retenue contre Air France ou Airbus. La culpabilité des deux sociétés est impossible à démontrer" selon le procureur qui assume une position "très probablement inaudible".
"Impossible de déterminer de défaut"
L’enquête, longue de plusieurs années, a été analysé point par point lors de ce procès. Et, ce mercredi, les deux procureurs ont détaillé les raisons qui auraient pu causer le crash de cet A330. Mais, point par point, les possibles fautes des deux compagnies ont été écartées. Le choix de la route prise par l’avion ? "Ce n'est pas la faute d’Air France". Le non remplacement des sondes de mesures de vitesse ? "Responsabilité écartée". La conception de l’A330 ou l’absence d’alarme de décrochage de l’avion ? "Impossible de déterminer de défaut".
Le procès Rio-Paris se termine ce jeudi
En clair, ni Air France dans son approche du vol, ni Airbus dans la fabrication de l’avion ne peuvent être tenus responsables. L’hypothèse finalement retenue par le parquet, c’est l’erreur humaine et la faute des deux pilotes liée à la surprise et au stress. Le procès doit se terminer ce jeudi avec les plaidoiries des avocats des deux compagnies avant un délibéré qui sera rendu dans plusieurs mois.