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Professeur pris à partie à Lyon : Fabrice Balanche a repris ses cours

Son cours avait été interrompu le 1er avril dernier par des militants propalestiniens cagoulés. Fabrice Balanche a repris ses cours à Lyon.

Fabrice Balanche
Fabrice Balanche appelle à défendre la laïcité à l'université. (Damien MEYER / AFP)

Le professeur pris à partie en plein cours à Lyon par des militants encagoulés est de retour à l'université.

Fabrice Balanche : "Je n'ai reconnu personne"

"J’ai repris mon cours, cela s’est très bien passé. Il y avait un petit service d’ordre pour décourager les malfaisants, explique Fabrice Balanche, géographe, maître de conférence à l’institut de Lyon 2. De toutes façons, je ne pense pas qu’ils veuillent réitérer leur opération commando. Ils auraient été identifiés, et comme j’ai porté plainte, on aurait pu les arrêter."

Le 1er avril, en plein cours, des jeunes encagoulés avaient fait irruption dans son cours. Mais qui étaient-ils vraiment ? "La police est en train de faire une enquête. Personnellement, je n’ai reconnu personne. C’est un petit groupe d’autonomes. Mais vous savez, ceux qui se disent les plus indépendants sont bien souvent ceux qui, par derrière, sont liés aux organisations les plus puissantes."

"Ce sont des décérébrés"

Faut-il parler d’islamo-gauchistes ? "On a des gauchistes qui considèrent que les musulmans sont les prolétaires du XXIe siècle, la classe qu’il faut défendre. Mais avec des revendications de plus en plus islamistes, en réalité. Ils ont fait l’iftar, la rupture du jeune, à l’université, appelé les musulmans à les rejoindre. C’est d’ailleurs ce qui a fait réagir l’université, en leur retirant la salle attribuée", précise celui qui est par ailleurs l’auteur de Les leçons de la crise syrienne (éd. Odile Jacob).

Que lui reprochaient-ils ? "Ils sont arrivés en hurlant « racistes, sionistes, c’est vous les terroristes », avec des revendications clairement pro-palestiniennes. M’accusant d’être pro-israélien, sioniste, voire tout simplement un sale juif. Puisque l’on sait que derrière, c’est en fait de l’antisémitisme. Ils m’ont aussi reproché d’être pro-Assad, cherchez l’erreur. Ce sont des décérébrés, il ne faut pas aller chercher très loin. Je demande que l’on soit ferme sur la laïcité à l’université, il faut arrêter les accommodements pour qu’il n’y ait pas de vagues."

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