Sur la carrosserie du taxi de Nabil, un ciel bleu et des nuages. Il travaille pour les taxis Hype depuis près de trois ans: "On va démarrer... Vous n'entendez rien, c'est normal ! C'est silencieux, pas de vibration."
Le plein en cinq minutes, et l'autonomie de 500 kilomètres...sans pollution
Ce silence étonne toujours les clients lorsqu'ils s'installent à l'intérieur: "Quand on commence à avancer, ils se disent qu'il y'a un truc bizarre". Des clients souvent étonnés d'apprendre l'existence de l'électrique à hydrogène: le gaz naturel présent dans la vapeur d'eau utilisé ici comme carburant. Aujourd'hui, 100 véhicules sont en circulation, ils seront 600 d'ici 2020. Pour ce chauffeur parisien, deux atouts principaux : l'autonomie de 500 kilomètres et le plein réalisé en cinq minutes, contre près d'une heure et demi pour de l'électrique. "Les taxis parisiens, on est limité en temps de service. On a 11 heures à ne pas dépasser, donc le temps a aussi une valeur."
Un prix encore élevé
80.000 euros pour se procurer le modèle type proposé par Toyota, mais Mathieu Gardies, le fondateur des taxis Hype, en est convaincu, le véhicule hydrogène pourra se démocratiser : "En espérant que ça remuera les transporteurs européens et français. Leur avance technologique est sur le diesel et l'essence que sur l'électrique, mais faut que ça bouge". En tout cas l'entreprise elle a déjà un objectif : que tous les taxis de la capitale soit des véhicules propres pour les JO de 2024.
Côté trains, un gros contrat en Allemagne
Preuve du potentiel d'avenir de cette énergie, Alstom vient de signer ce mardi un contrat de 360 millions d'euros en Allemagne pour fournir 27 trains à hydrogène pour la région de Francfort, afin de remplacer les rames diesel à partir de 2022.