Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Pour Adayette Rodamala, tout a commencé par des démangeaisons en pleine nuit. "Au début, on se dit: mais qu'est-ce que c'est, ça me gratte... Alors on dans le lit, à penser que la lessive n'est pas bonne, qu'on a des allergies, que c'est des moustiques... " Les boutons qu’elle a sur les bras et les cuisses viennent en fait des punaises de lit qui ont totalement envahi son appartement cité Air Bel à Marseille.
"Faut se lever à 3h du matin, allumer la lumière et regarder dans son matelas: ça ressemble à des gros poux, ça s'incruste de partout. Prises électriques, plinthes, literie évidemment, vêtements... "
Pour s’en débarrasser, il faudra de longs mois et une solution radicale: "Il a fallu tout jeter. La literie, les meubles, le canapé, mettre des produits. Financièrement, j'ai pas pu appeler une entreprise car ça coûtait très cher, 2000 euros." Ecoles, hôpitaux, casernes de pompiers... Ces insectes prolifèrent dans la cité phocéenne. Katia Yakoubi de l’inter-collectifs Punaises de Lits réclame un service municipal pour venir en aide aux marseillais. Selon elle, "les institutions ne travaillent pas ensemble. Chacune travaille de son côté. Elles ont quelques moyens par ci par là. Ceux qui s'occupent des tentes chauffantes (il y en a trois à Marseille), d'autres qui ont les chiens renifleurs comme la ville de Marseille. Mais elle ne se coordonnent pas. À partir de là, il faut un service public de proximité où tout est coordonné." Cette proposition de service public contre les punaises de lit est reprise dans un rapport parlementaire qui a été remis à la ministre du logement.