Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
C’est une habitude qu’on prend vite : ne plus passer par la case horodateur. Mais après sept semaines de gratuité, la fête est terminée: "On en a profité pendant deux mois, même si on n'était pas obligés de prendre la voiture... On va repayer les PV si on se gare mal !", lance un passant. "Pompe à fric", renchérit une autre, qui est loin d'être la seule à employer ce vocable. Elles ne leur avaient pas manqué et sont de retour les deux voitures qui sillonnent Marseille et scannent les plaques d’immatriculation pour repérer les fraudeurs:
"C'est plus comme avant où ils descendaient avec leurs petits scooters pour mettre leurs petits PV sur les pare-brises des voitures. Aujourd'hui, c'est exagéré. C'est jusqu'à 19h, et à 18h55 ils tournent encore ! C'est une boîte à fric" - Des habitants
Ce retour au stationnement payant se fait deux semaines après le déconfinement, et c’est encore trop tôt, estime l’Automobile club de Provence: "Pourquoi fin de mois, où les gens ont du mal à finir les mois, surtout dans la situation actuelle... Pourquoi pas attendre début juin, voire début juillet?"
Tolérance temporaire, promet la mairie
Plus de deux mois de gratuité, c’est un manque à gagner de 1,3 million d’euros pour la ville, mais l’adjoint au stationnement assure que les PV ne vont pas pleuvoir... En tout cas pas tout de suite !
"Ceux qui dépasseront de cinq/dix minutes, ou d'un quart d'heure parfois, il y aura beaucoup de tolérance pendant les 15 premiers jours ! Je vous le promet !" - Jean-Luc Ricca, élu au stationnement à Marseille
Un peu de souplesse selon la municipalité, mais le montant de l'amende n'a pas changée: toujours à 17 euros.