Dans le quartier Godard, au Bouscat, non loin de Bordeaux, le trafic de drogue empoisonne le quartier. À tel point que le pharmacien n’en peut plus et compte déménager…
"Un petit groupe qui vend de la drogue"
"Je suis dans ce quartier depuis cinq ans, explique Michel Martial, pharmacien. Mais je suis dans le métier depuis 42 ans. Et toujours dans la même ville, car je n’étais qu’à deux kilomètres de là. Depuis deux ans, la tranquillité du quartier est gâchée par l'installation chaque soir devant mon officine d'un petit groupe qui vend de la drogue."
"Pendant trois ans, le quartier a été très calme et tranquille. D’un côté, ce sont des habitats bas, de l’autre des immeubles de dix étages à la population représentative de la France. Depuis deux ans, on a une bande de jeunes, des gamins, qui sont venus s’installer devant la pharmacie pour dealer. Certes, ce n’est pas du gros trafic, mais ce sont des incivilités permanentes."
"Depuis 2 ans, des gamins s'installent devant la pharmacie. L'ambiance est insupportable. Les commerçants partent, et je vais être contraint de déménager" : Le trafic de drogue empoisonne le quartier Godard au Bouscat, un pharmacien témoigne #GrandMatinhttps://t.co/IJuw2JGHIS pic.twitter.com/na7hYzFhok
— Sud Radio (@SudRadio) December 2, 2024
"Une bande de racailles"
"L’ambiance devient insupportable pour les quelques commerces que nous sommes, résume Michel Martial. Le coiffeur et le chauffagiste sont partis. Tout le monde est en train de partir. Le dialogue s’est engagé. Le vétérinaire comme moi avons engagé la conversation. Je leur ai demandé d’aller ailleurs. Outre l’incivilité, c’est de la provocation permanente."
Que fait la police sur place ? "Nous appelons la police municipale et nationale. Dès qu’ils arrivent, ils s’évaporent dans la nature, vont dans une propriété privée à cent mètres et narguent la police. J’ai bien essayé, mais je vais être contraint de déménager la patientèle. J’ai la chance d’avoir mon fils pharmacien, je vais être obligé de déplacer ma pharmacie chez lui. On ne peut pas travailler face à une bande de racailles."
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