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Qui est derrière la promotion du burkini à Grenoble ?

Qu'est-ce que l'Alliance Citoyenne, cette association qui milite pour que le port du burkini soit autorisé à la piscine de Grenoble ?

burkini
Le burkini ne laisse voir que les pieds, les mains et le visage des femmes. (MOHD RASFAN / AFP)

Sarah (son prénom a été changé) a été engagée pendant deux ans au sein de l’Alliance Citoyenne de Grenoble, qui milite actuellement pour l'autorisation du port du burkini à la piscine de Grenoble.

"Elle a formé des militants de la France Insoumise"

Quel était le but de cette association ? "C’était de combattre des injustices sociales, d’aider les plus précaires dans les quartiers prioritaires, de faire remonter leurs besoins et leurs colères afin d’obtenir des résultats à l’échelle de leur quartier." Une sorte de lobbying pour faire remonter les attentes auprès des bailleurs, de la mairie…

Pourquoi avoir fini par quitter cette Alliance Citoyenne ? "Pour plusieurs raisons, détaille 'Sarah'. À un moment donné, elle a formé des militants de la France Insoumise, en 2017, avant qu’elle se munisse de son propre centre de formation. Les membres n’étaient pas au courant, alors qu’ils sont censés décider de l’orientation dans une association Loi 1901."

 

Burkini : "On avait dit non, ils ont remis le sujet sur la table"

"Il y a même eu une grande conférence de 5.000 personnes à Clermont-Ferrand dans le courant de l’été 2017, pendant laquelle l’Alliance a montré ce qu’était le 'community organizing', raconte-t-elle. Comment frapper chez les gens, faire remonter leur colère et militer pour qu’ils obtiennent quelque chose. Ce qui est dérangeant est que les orientations ne viennent pas d’en bas. On vient chercher des gens sur des sujets particuliers." Avec le recul, regrette-t-elle d’avoir participé à cette association ? "Je pense que les choses étaient faites pour que chacun ne sache pas tout. On a décidé de démissionner parce qu’en tant qu’administrateur, nous n’avions pas la main sur les choses. Il aurait fallu contrôler les comptes de cette association pour connaître tous ses partenaires et tous ses financements."

"Sur les piscines, nous avions dit que ce n’était pas un besoin vital, mais du loisir. Qu’il y avait des priorités, comme l’injustice sociale, des enfants qui dorment dehors, des logements insalubres. Il fallait d’abord s’occuper de ça avant des questions de confort." 'Sarah' accuse, par ailleurs, l’association de ficher les habitants des quartiers populaires selon leur religion et leurs origines. "On leur a déjà dit que c’était interdit. Ils recensent tout ce que les gens peuvent dire, pour qui les personnes vont voter… Cela leur permet de classifier les gens. Pour le burkini, on avait dit non, et en 2018, ils ont remis le sujet sur la table, et fait des réunions d’appartements avec des femmes musulmanes."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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