Ce qui caractérise le mouvement des gilets jaunes, c'est que de nombreux manifestants n'avaient jamais participé à une mobilisation politique auparavant. C'est le cas de Delphine, une coiffeuse indépendante venue du Gard. Elle explique qu'à la fin de l'année, elle devra fermer son salon de coiffure, faute de clients : "Les gens n'ont plus de pouvoir d'achat, alors le coiffeur est redevenu un luxe".
Elle s'est sentie méprisée par le gouvernement au début du mouvement, qui a selon elle tardé à réagir. Aujourd'hui, elle ne compte plus arrêter de manifester, après avoir découvert via les groupes de gilets jaunes de "nombreuses injustices", au sein de la société française.
La préoccupation du pouvoir d'achat
Parmi les mots d'ordre de la manifestation : la hausse du pouvoir d'achat pour tous, la baisse de la CSG pour les retraités, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité...(alimentaires et d'hygiène notamment).
Le référendum d'initiative citoyenne aussi est souvent cité, comme moyen de reprendre le pouvoir. C'est ce qu'explique Louisa, venue de région parisienne : "Le RIC résume tout, on veut reprendre les rênes. Le fait de se sentir écraser par les taxes et en plus de voir que la qualité des services publics baisse, je pense surtout aux hôpitaux et à l'éducation. On est en train de devenir un champ de ruines".
La plupart des gilets jaunes rencontrés veulent continuer le mouvement : le grand débat n'a pas apaisé leur colère.