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Qui veut installer un bunker antiatomique dans son jardin ?

Alors que la Russie envahit l'Ukraine, de plus en plus de Français se renseignent sur comment construire un bunker antiatomique chez eux.

Amesis fabrique des bunkers et abri antiatomiques. (Photo : Amesis)

Les fabricants de bunkers et d'abris antiatomiques voient leur carnet de commande se remplir.

Un abri antiatomique pour 100.000 euros

Alors que la guerre bat son plein en Ukraine, qui vient commander des bunkers ? "Nous avons des institutions comme la DGA, mais nous avons aussi des particuliers, explique Enzo Pétrone, à la tête de l'entreprise de BTP "Amesis". "La demande d’information sur des abris a beaucoup augmenté en quelques jours."

Combien coûte un abri antiatomique pour un particulier, et comment peut-on l’installer ? "Cela peut s’installer n’importe où. Il faut tout de même avoir un minimum d’espace de 50 à 60 m2. Nous terrassons à 4,10 mètres de profondeur. Il faut quand même un petit peu d’espace, en périphérie. Le prix est de 98.000 euros clés en mains. Nous en avons fabriqués en Bretagne, à Bordeaux, en Franche-Comté. Il faut bien sûr demander un permis de construire."

Deux à trois semaines dans le bunker

"Vous avez le terrassement et la construction du bunker lui-même en béton armé, détaille Enzo Pétrone, à la tête d'Amesis. Ce sont de véritables bunkers, avec un accès et une sortie de secours, une porte blindée, des volets blindés, une ventilation avec filtre à charbon actif, des toilettes… En général, ces bunkers sont conçus pour six personnes. Les plus petits que nous fabriquons font 14 m2."

Combien de temps peut-on rester dans un tel abri antiatomique ? "En général, on y reste deux à trois semaines, en cas d’explosion nucléaire. Il faut attendre que les poussières se stabilisent au sol. La surpression empêche toute particule extérieure de pénétrer à l’intérieur du bunker. À partir de deux à trois semaines, on peut commencer à sortir. Nos bunkers sont enterrés à 1,2 mètre sous terre, tout ce qui est en surface posant problème en cas d’explosion nucléaire. Tout ce qui sera dans le bunker sera protégé."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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