Déshériter vos enfants : vous avez le choix entre quatre possibilités
La découverte et la médiatisation de la volonté de Johnny Hallyday de déshériter ses enfants a suscité un vif intérêt chez une partie des Français : beaucoup se sont demandé si c’était vraiment possible. Rafaële Rivais, journaliste au Monde, en charge du blog Sosconso et auteure de Comment déshériter ses enfants ? Petit guide de la méchanceté quotidienne et comment y faire face (Éditions du Seuil), nous a expliqué qu’en pratique c’était difficile, mais tout de même possible.
"Pour que vos enfants n’aient pas droit à l’héritage, il faut soit habiter à l’étranger, soit tout claquer avant de mourir, soit mettre en place le viager, soit souscrire une assurance-vie. À noter que le capital d’une assurance-vie n’entre pas dans l’héritage, à moins que son détenteur ait préalablement établi un pacte successoral", nous a expliqué Rafaële Rivais.
La part réservataire et l’obligation alimentaire, deux cas qui peuvent vous empêcher de déshériter vos enfants
"Hors ces quatre cas, il est impossible de priver d’héritage les personnes qui y ont droit (enfants, conjoint survivant…), puisque dans la loi française il existe ce qu’on appelle la part réservataire", a expliqué Rafaële Rivais à Cécile de Ménibus. Chaque enfant a en effet droit à une partie de l’héritage, calculée par le notaire le jour de la succession. Et ce, même si dans son testament la personne avait souhaité l’en priver.
"Un autre cas où la succession pourra se faire même si l’héritage la proscrit est l’existence d’une obligation alimentaire", nous a raconté Rafaële Rivais. En effet, si votre enfant n’a pas de revenus à lui mais qu’il poursuit ses études ou est en recherche d’emploi, tant qu’il n’aura pas trouvé un travail il devra toucher une certaine somme.
Retrouvez "Cinq questions pour tout savoir" du lundi au vendredi à 9h45 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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