Le premier adjoint au maire du Pecq et auteur du livre, Le rêve de l’assimilation, Raphaël Doan, est revenu au micro d’André Bercoff sur la distinction entre les notions d’assimilation et d’intégration.
Raphaël Doan : "L’assimilation, c’est vraiment une exigence assez simple, assez concrète"
Raphaël Doan est d’abord revenu sur la notion d’assimilation qui selon lui, se "définit de manière très simple". Il s’agit là d’un "phénomène par lequel on exige des étrangers quels qu’ils soient, qu’ils se comportent de la même manière que les habitants du pays d’origine". Raphaël Doan explique que cette assimilation peut se faire de deux manières, l’une d’elle qui peut être comparée aux conquêtes impériales comme par exemple "les Romains qui conquièrent les Gaulois et qui demandent aux Gaulois de se comporter comme des Romains". L’autre solution est celle que nous vivons actuellement, c’est-à-dire que c’est "le pays d’accueil qui demandent aux étrangers de se comporter comme les gens du pays d’origine."
L’assimilation s’apparente donc plus concrètement à "vivre dans la vie quotidienne selon les mœurs, la culture, le mode de vie de ceux qui sont majoritaires", c’est pourquoi Raphaël Doan la distingue de l’intégration qui "exige de se conformer aux lois et aux valeurs de la République", deux notions beaucoup plus abstraites. L’auteur estime également que ce ne sont pas les lois et valeurs de la République qui sont au cœurs des débats et polémiques mais plutôt des "questions d’identité".
"C’est difficile de définir ce que c’est d’être Français"
L’identité nationale est une notion dont la complexité s’est dévoilée lorsque "Nicolas Sarkozy en a fait le débat." Il en était alors ressorti qu’il est "difficile de définir ce que c’est d’être Français", rappelle Raphaël Doan, qui ajoute, "on ne peut pas faire une phrase qui dit ‘Français, c’est être ça’. Il y a énormément de choses qui rentrent dans tous les aspects de la culture et des mœurs". Il prend ainsi l’exemple de la couleur rouge, "C’est difficile de définir la couleur rouge avec des mots mais en même temps, on sait très bien ce que c’est. Et bien c’est un peu pareil pour l’identité".
De plus, selon Raphaël Doan, "celui qui veut s’assimiler à une population l’imite. Il n’y a pas besoin d’une définition d’identité nationale, il n’y a pas besoin de texte qui dit à quoi on doit ressembler. Cela se fait spontanément par le contact entre les populations."
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