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Réanimations saturées en Seine-Saint-Denis : "Moi, je suis là pour dire qu'on ne sait plus faire"

L’Ile-de-France se dirige-t-elle vers un reconfinement ? Le Professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne, directeur médical du SAMU de Seine-Saint-Denis, était l’invité de Patrick Roger le dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"20% de nos appels en rapport avec le Covid"

Le Premier ministre a déclaré estimer qu’il était temps de prendre de nouvelles mesures en Ile-de-France. Alors, la région capitale se dirige-t-elle vers un reconfinement ? "Contrairement à la première vague, le Samu est relativement épargné, estime toutefois le Professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne, directeur médical du SAMU de Seine-Saint-Denis. Actuellement, nous avons 20% de nos appels qui concernent des patients en rapport avec le Covid."

"Lors de la première vague, nous étions submergés. Là, nous avons un flux continu, qui n’a jamais cessé depuis le début de cette épidémie", explique-t-il. Les malades seraient-ils davantage en lien avec leur médecin généraliste ? "Oui, je crois que, maintenant, cette maladie est assez bien connue. Les patients vont d’abord voir leur médecin généraliste. Ce n’est qu’au moment de l’aggravation, quand ils sont vraiment inquiets, qu’ils appellent le SAMU."

 

 

"Je suis là pour dire qu'on ne sait plus faire"

Aux urgences et en réanimation, la tension est-elle maximale, dans cet hôpital de Seine-Saint-Denis ? "Aux urgences ce matin, nous avons un flux continu de patients tout-à-fait gérable. Nous avions dix patients Covid que l’on a accueillis lors des dernières 24 heures. C’est ainsi tous les jours. Et sur ces patients, on en hospitalise trois ou quatre. C’est là où le bât blesse. Les services d’aval, réanimation et hospitalisation conventionnelle, sont complètement saturés parce qu’on leur ramène tous les jours un flux de patients Covid qui ont besoin d’oxygène, de réanimation, et qui finissent par saturer les services."

"On va avoir du mal à accueillir de nouveaux patients, et on a du mal à déprogrammer, confie le professeur Adnet. On ne sait plus comment faire. Au gouvernement de prendre sa décision, c’est sa responsabilité. Moi, je suis là pour dire 'on ne sait plus faire'. À l’heure actuelle, notre service de réanimation est complètement plein et notre service d’hospitalisation conventionnelle aussi. En Ile-de-France, c’est à peu près la même chose."

Les variants ont -ils changé la donne ? "Ce qui nous inquiète est que le variant anglais est plus transmissible. Les études anglaises montre une association avec les formes graves. La dernière étude montre une surmortalité de 60%, ce qui veut dire que l’on aura plus de formes graves qu’avec les anciennes souches. On voit un rajeunissement des patients en réanimation, passé de 65-66 à 61-62 ans."

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