Météo France parle d’un été avant l’heure. Il est plus que probable que ce mois de mai devienne le plus chaud jamais observé. Peut-on le lier aux effets du dérèglement du réchauffement climatique ?
"Cela arrive de plus en plus souvent"
C’est en tout cas un épisode de chaleur exceptionnel de par sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique. "Je ne suis pas météorologue, mais c’est clairement un signal fort, estime Christian Gollier, directeur de Toulouse School of Economics (TSE), par ailleurs économiste du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
"Cela arrive de plus en plus souvent en France et dans le reste du monde, souligne-t-il. Nous devons réviser nos croyances sur l’importance du changement climatique qui est en train de se produire et être de plus en plus important dans les années à venir."
[#SudRadio] 📣 Épisode de #chaleur exceptionnel :
🗣Christian Gollier du GIEC : "C'est un signal fort qui nous oblige à réviser nos croyances. On ne peut pas ignorer le #rechauffementclimatique. On doit faire des sacrifices"
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— Sud Radio (@SudRadio) May 20, 2022
"Le premier chapitre du livre des décennies à venir"
D’un point de vue économique, quelles seraient les solutions ? "Ce changement climatique a des conséquences considérables. Voyez ce qui se passe en Inde. On a des problèmes sanitaires, de production agricole, des risques de famine. C’est juste le premier chapitre du livre des décennies à venir. Il faut agir. Aujourd’hui, quitte à faire quelques sacrifices, il faut évidemment réduire les rejets de CO2, tenter d’adapter les modes de production agricole pour que la nature en capte plus dans l’atmosphère."
"Mais à titre individuel et collectif, nous sommes responsables, rappelle Christian Gollier. En allant jusqu’à des solutions radicales, tel arrêter de prendre l’avion ? "Il y a des décroissantistes, qui veulent transformer notre mode de vie et de production. Une fureur que l’on entend monter dans notre société. Cette sobriété pourrait être sévère : arrêter de voyager, baisser le thermostat, ne prendre que les transports en commun. Nous n’avons pas encore toutes les solutions car on ne sait pas stocker l’électricité. Il faudra simultanément investir dans le nucléaire et le renouvelable."
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