Du fait du projet de réforme des retraites, des perturbations sont-elles à prévoir, notamment, dans les écoles jusqu’aux vacances ?
Moins de pensions pour tous, pour la CGT
Alors que la grève bat son plein dans les transports publics, que faut-il attendre des rencontres entre gouvernement et syndicats, lundi 9 décembre après-midi ? Pour Fabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT, "ce n’est pas une négociation, mais un bilan, les conclusions que le Premier ministre détaillera sans doute mercredi. Ce que l’on entend, c’est le maintien de la volonté de passer au régime par points, avec moins de pensions pour tous, pas seulement pour les régimes sociaux, même si les fonctionnaires seront plus touchés que les autres".
"Le calcul sur l’ensemble de la carrière pénalisera encore plus les femmes et les plus précaires", souligne ce représentant CGT. Sa demande : le retrait pur et simple de ce projet de réforme. Pour lui, " la société n’acceptera pas la clause de la honte, laisser une retraite misérable aux générations à venir. Nous avons un système performant aujourd’hui, à améliorer." Performant ? Pourtant les contribuables interviennent pour équilibrer certains régimes spéciaux. "C’est vrai, parce qu’en même temps, l’État attaque ces régimes, en supprimant des postes de fonctionnaires, juge Fabrice Angei. De plus, sur ces régimes, il y a des surcotisations des salariés et des employeurs".
Un mois décembre très perturbé
À quoi faut-il s’attendre cette semaine du côté des écoles ? Samantha Fitte, co-secrétaire départementale du Snuipp-FSU, enseignante en Gironde, fait le point :"ce lundi, ce sont une soixantaine d’écoles qui sont impactées par une grève reconductible. Les enseignants sont extrêmement déterminés. Ils redescendent dans la rue le 10 décembre". Demain, il y aura donc davantage d’écoles fermées ? "On s’attend à un nouveau pic de mobilisation ce mardi, l’objectif étant le retrait du projet de réforme des retraites". Les grévistes pensent-ils aux parents ? "Les enseignants dans les écoles sont très proches des familles ; ils les informent au plus tôt que le mois de décembre sera très perturbé, pour qu’ils trouvent des solutions de secours quand le service minimum d’accueil n’est pas mis en place".
Le mouvement serait-il parti pour durer ? "La mobilisation est à la hauteur des enjeux, estime Samantha Fitte, avec des pertes de 300 à 900 euros mensuels. Les enseignants, comme tous, auront le choix difficile de partir à 62 ans avec une retraite réduite ou de partir plus tard au mépris de leur santé et de la qualité de leur travail".
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