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Réfugiés évacués : "Ils squattent les appartements à coup de machettes et de barres de fer"

Ils semaient la terreur dans une cité des quartiers nord de Marseille. Une centaine de réfugiés ont été évacués dans le calme du Parc Kallisté. Les CRS ont délogé ces Nigérians qui squattaient des appartements et avaient récemment fait fuir des familles à coups de machettes.

Réfugiés
Parc Kallisté : la police a délogé une centaine de réfugiés nigérians. © AFP

104 réfugiés ont été délogés et placés dans deux gymnases à Marseille. Reportage sur place de Lionel Maillet pour Sud Radio.

 

 

Réfugiés nigérians : "Ils sont derrière nous, ils nous surveillent, ils prennent le pouvoir"

Les camions de CRS sont toujours au pied des trois bâtiments évacués. Les habitants espèrent que cette opération de police ramènera le calme au Parc Kallisté. "Ça nous rassure ! Ça va soulager tout le monde pendant un bon bout de temps", confie l'un d'eux au micro de Lionel Maillet. "On pense qu'il n'y aura plus ces bandes qui se tirent dessus..." "Le 1er janvier, ma voiture s'est pris 7 balles de kalachnikov !, raconte un autre riverain. Ils sont derrière nous, ils nous surveillent, ils prennent le pouvoir. C'est infernal !"

Ces réfugiés nigérians squattaient 36 appartements. Ils avaient pris possession des lieux à coup de machettes et de barres de fer. "J'ai peur qu'ils rentrent chez moi, explique un habitant du quartier. J'ai installé des caméras, j'ai barricadé toutes mes fenêtres. Ils squattent les appartements des familles qui partent en vacances en cassant la porte. Et pour les faire sortir, c'est une galère".

 

"On a été obligés de partir de chez nous, comme si quelqu'un nous chassait !"

Et pour éviter le retour des squatteurs, les appartements sont désormais condamnés. Ce couple de retraités a malgré tout décidé de quitter le quartier : "on a été obligés de partir de chez nous. Comme si quelqu'un nous chassait !" "Nous sommes dans cette maison depuis 1962, c'est vraiment un crève-cœur !", se désolent-ils. "On a passé notre jeunesse à travailler, on a bradé notre maison à moitié prix la semaine dernière".

Et ils ajoutent : "on s'en va tristes et le cœur gros. Voilà encore un quartier qui était agréable il y a 30 ans, qui est complètement paupérisé et dégradé. Avec des ventes de drogue en bas de chez nous". Par ailleurs, "on sait très bien qu'ils les font sortir par la porte et ils vont re rentrer par la fenêtre..."

 

 

Aurélie

 

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